Les régulateurs et banquiers centraux veulent en savoir plus sur la monnaie virtuelle du géant des réseaux sociaux, qui suscite une certaine appréhension.
Le 18 juin, Facebook annonçait officiellement l'arrivée de sa cryptomonnaie maison, Libra, avec un lancement prévu dans le courant du premier semestre 2020. La société de Mark Zuckerberg s'est associée à plusieurs dizaines de groupes parmi lesquels Visa, Uber, eBay, Mastercard, PayPal, Spotify ou encore Iliad, l'entreprise fondée par Xavier Niel. Les 2 milliards d'utilisateurs des réseaux sociaux de Facebook (Messenger et Whatsapp compris) pourront régler leurs transactions via ces derniers, depuis l'interface des messageries.
La Banque de France veut lutter contre le blanchiment d'argent
Une monnaie virtuelle aux mains d'un réseau social détenant déjà tout un tas de données provenant de plusieurs centaines de millions d'utilisateurs, cela suscite forcément les interrogations. Pour François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, « c'est un projet, et beaucoup d'interrogations. Notre rôle en tant que banque centrale n'est pas d'avoir peur des innovations, au contraire, mais de garantir la stabilité du système financier et la confiance dans la monnaie, et d'assurer ainsi la protection des consommateurs ».Le gouverneur souhaite que le Libra respecte la réglementation en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et soutient que les plateformes faisant transiter des fonds devraient demander l'octroi d'une licence bancaire pour pouvoir lancer des services comme le dépôt.
Le Libra pourrait accélérer le processus de réglementation des cryptomonnaies
En traversant la Manche, on s'aperçoit que le voisin britannique est tout aussi circonspect. Pour l'autorité de réglementation financière, il n'existe pas assez d'informations qui permettraient de mieux comprendre le fonctionnement du Libra. Même chose en Italie, où l'on souhaite obtenir des informations supplémentaires à son sujet.Jusqu'à aujourd'hui, les monnaies virtuelles ne sont pas ou peu réglementées, étant encore trop petites pour potentiellement causer un risque pour le système financier. Il est évident que le Libra pourrait changer la donne et inciter les autorités à prendre les choses en main. En marge du sommet du G20, qui doit se tenir les 28 et 29 juin, le Conseil de stabilité financière, qui y est affilié, a ainsi déclaré qu'il pourrait pousser les régulateurs à examiner avec plus d'attention la question.
Source : Le Figaro
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