La France ne veut pas de Libra, la cryptomonnaie de Facebook

Bastien Contreras
Publié le 13 septembre 2019 à 23h18
Libra

Bruno Le Maire, ministre français de l'Économie et des Finances, a clairement affiché son opposition au projet de cryptomonnaie de Facebook, Libra. Il a ainsi recommandé de l'interdire sur le sol européen, dans le but de préserver la souveraineté monétaire des États.

Libra, la future cryptomonnaie de Facebook, n'en finit plus de faire parler d'elle. Et de susciter l'inquiétude des responsables politiques à travers le monde.

Menace sur la souveraineté monétaire des nations

Le dernier en date est Bruno Le Maire, ministre français de l'Économie et des Finances. Lors d'une conférence à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), il a manifesté ses préoccupations au sujet de l'initiative du réseau social : « Cette éventuelle privatisation d'une monnaie comporte des risques d'abus de position dominante, des risques sur la souveraineté monétaire et des risques pour les consommateurs et pour les entreprises ».

En conséquence, « nous ne pouvons pas autoriser son développement sur le sol européen », a estimé le ministre. Mais comment procéder pour bloquer l'arrivée de Libra sur le Vieux Continent ? Bruno Le Maire ne l'a pas expliqué dans son discours. Il a toutefois insisté sur le « risque systémique » induit par la taille de la communauté Facebook, dépassant les 2 milliards d'utilisateurs.


Levée de boucliers contre Libra

Ces déclarations interviennent après plusieurs signes de défiance vis-à-vis de la future monnaie virtuelle. Pendant le dernier G7 Finance, en juillet, les participants avaient déjà affiché leurs doutes, à commencer par... Bruno Le Maire. Mais la France n'est pas la seule dans ce cas. Le président des États-Unis, Donald Trump, a également fait part de ses réserves quant à la cryptomonnaie de Facebook.

Du côté du réseau social, on affirme rester serein. « Les commentaires du ministre français de l'Économie soulignent encore davantage l'importance de notre travail en cours avec les autorités de régulation dans le monde », a déclaré l'association Libra dans un communiqué.

Source : BBC
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Commentaires (10)
cirdan

En général, une telle volonté affichée de manière si directe par un politique est plutôt destinée à produire un écran de fumée. On peut donc s’attendre à ce que cette monnaie soit finalement accueillie les bras ouverts sur notre territoire.

Moogle12

“On sait pas encore comment faire du blé avec ça alors c’est non.”

Vanilla
  1. Ce n’est pas la France, mais un seul ministre: Bruno le maire, qui jusqu’à preuve du contraire n’est pas roi de France.
  2. Si ce cher Bruno veut rester cohérent (risque systémique tout ça), il doit immédiatement bannir et interdire toute utilisation, minage ou possession de Bitcoins.

Voilà, sinon il n’a qu’à fermer sa grande gueule avec ses grandes paroles ridicules et inutiles !

ET CE MEC EST MINISTRE DE LECONOMIE !!! mais lol !

Peter_Vilmen

Le Bitcoin est une plaie, une grosse régression en matière de transparence économique, ça a surtout aidé les auteurs de ransomware et les quelques millions qui sont devenus riches en volant l’argent des autres. Le Libra pourrait être une bonne alternative si l’anonyme-ité peut être levée en cas d’instruction judiciaire + transfert automatique de données au fisc bien entendu.

tmtisfree

Le sinistre de l’économie (avec un petit é) n’a pas reçu le mémo : il n’y a plus de “souveraineté monétaire” depuis un bail, et c’est tant mieux pour le consommateur (plus de dévaluation possible par l’État).

Et venir se plaindre d’un possible “abus de position dominante” quand une seule entité bancaire (la BCE) a en charge la destinée de l’€ le fait passer une fois de plus pour le bouffon qu’il est.

Pour lutter contre le monopole artificiel, indu et à terme délétère de la monnaie administrée, la monnaie privée et la banque libre sont la solution (comme elles l’ont toujours été).

Nerva

Si vous voulez confier votre argent à un boutonneux ignare qui est terrorisé à la vue d’un téton, ça vous regarde. Et si vous croyez que changer de “banque” va vous enrichir, ça vous regarde aussi…

GeorgesC

Peter, vous ne serez pas un peu communiste ou socialiste sur les bords vous…prôner une monnaie centralisée tel que libra qui vous met à la merci d’inconnus (pas français en plus), capable de vous censurer,de transmettre vos informations ou de modifier votre niveau de richesse…méfiance, l’économie est particulièrement politisée de nos jours. rejetez le libra si vous tenez à ces libertés individuelles, celle de posséder votre argent. révisez vos cours d’histoire.

walligator

Salut tmtisfree, je trouves Bruno Le Maire complètement hors sujet avec ses commentaire sur la Libra, mais je ne suis pas d’accord non plus avec votre commentaire sur la BCE. La BCE est possédée par les banques centrales nationales sur un modèle fédéral, donc la souveraineté est partagée entre toutes les nations utilisant l’€.

On ne peut pas comparer la Libra et Facebook, une entreprise privée, à l’€ et la BCE, une insitution “supranationale”. La Libra ne sera qu’utilisée dans l’intérêt de Facebook et ses consommateurs, l’Euro pour permettre a l’économie de fonctionner.

C’est la raison pour laquelle je ne comprends ni votre commentaire, ni la raison pour laquelle Bruno Le Maire s’inquiète de l’arrivée de cette monnaie privée.

Peter_Vilmen

Il me semble que les nodes qui gèrent l’intégrité des comptes et transactions Libra seront distribués entre les 100+ compagnies qui ont backé le système, falsifier quoique ce soit risque d’être très difficilement faisable voir impossible.

GeorgesC

vous ne semblez pas comprendre. le fait que des transactions soient falsifiée ou non n’a rien à voir avec le problème de censure et de contrôle que ces organismes peuvent exercer sur vous si le libra se démocratise. une vraie monnaie doit être neutre, comme l’or et l’argent par exemple, à voir pour les cryptomonnaies, nettement plus prometteuses que ce libra centralisé et liberticide. si vous croyez que notre système monétaire est juste et se porte bien, je vous invite à vous renseigner sur les problèmes de confiance qui découlent des décisions politiques de ces dernières décennies.

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