Le doute s'installe vraiment du côté de Libra. La cryptomonnaie portée par Facebook pourrait faire face à des défections d'importance chez ses partenaires.
En théorie, Libra, la cryptomonnaie du géant des réseaux sociaux, Facebook, doit être lancée au premier semestre 2020. Mais si lancement il y a, celui-ci pourrait se faire dans la douleur et pas vraiment comme pouvait l'imaginer Facebook au départ. Outre les profondes réticences des gouvernements américains et européens, la Libra Association doit désormais se faire à l'idée que certains de ses partenaires majeurs ne sont plus vraiment emballés.
Les oppositions gouvernementales refroidissent les partenaires de Libra
Le consortium monté de toutes pièces par Facebook a du plomb dans l'aile. Mardi, et selon les informations du Wall Street Journal, plusieurs partenaires clefs de Facebook ont annoncé vouloir reconsidérer leur implication dans le projet, refroidis par les oppositions gouvernementales fondées sur la menace pour les systèmes financiers et pour la protection des données.Dossier Libra : caractéristiques, impacts, ambitions... Que sait-on de la cryptomonnaie de Facebook ?
Parmi les réfractaires, le quotidien américain cite Visa et Mastercard, deux poids lourds qui devaient chacun investir 10 millions de dollars pour mettre le projet sur les rails. D'autres sources américaines font part d'une réflexion lancée chez PayPal et Stripe, la société de paiement en ligne destiné aux professionnels. Mais aucun partenaire ne s'est encore définitivement retiré du projet.
Quoi qu'il en soit, la Libra Association, basée à Genève, n'entend pas à cette heure reporter le lancement de la monnaie virtuelle, prévu pour le mois de juin. Rien ne dit cependant que sa position n'évoluera pas dans les prochains jours.
Source : The Wall Street Journal