Le Department of Justice américain vient d'annoncer l'inculpation de Park Jin Hyok, un hacker nord-coréen. Ce dernier est poursuivi pour avoir piraté les serveurs de Sony en 2014, mais il serait aussi à l'origine du ransomware Wannacry et d'autres actes cybercriminels.
Après plusieurs années d'enquête, les USA auraient mis la main sur le hacker à l'origine - entre autres - de l'attaque des studios Sony. Des poursuites pénales et des sanctions ont été prises contre ce programmeur informatique qui aurait des liens avec les services de renseignements militaires nord-coréens.
La Corée du Nord dans le viseur des Etats-Unis
En 2014, les studios Sony subissaient une attaque informatique massive, voyant les données d'environ 47 000 employés dérobées et diffusées sur le Net. Ce hack avait eu lieu peu de temps avant la sortie d'une comédie nommée « L'interview qui tue ! ». Le film mettait en scène un hypothétique complot de la CIA visant à assassiner le leader nord-coréen, Kim Jung-Un.En février 2016, la Banque Centrale du Bangladesh est elle aussi victime d'une cyberattaque qui lui vaudra la perte de 81 millions de dollars. Et en 2017, on se souviendra tous de Wannacry, un ransomware ayant affecté les ordinateurs de plus de 300 000 usagers dans pas moins de 150 pays.
Si le régime de Pyongyang a à chaque fois été pointé du doigt, il s'est toujours défendu de tels actes. Les Etats-Unis viennent cependant d'annoncer la mise en inculpation de Park Jin Hyock, un pirate informatique qui serait à l'origine des attaques citées précédemment.
Le Ministère de la Justice américain a lancé des poursuites et diverses sanctions contre le hacker, dont la localisation n'a pour le moment pas été indiquée. Il aurait été employé ces dernières années par un groupe nommé KEJV en lien avec les services de renseignements de la Corée du Nord. Si Park Jin Hyock est accusé pour les plus gros dossiers connus, il aurait derrière lui un passif bien plus lourd.
Les relations USA/Corée du Nord mises à mal dans un futur proche ?
Alors que les relations entre les Etats-Unis et la Corée du Nord semblent se détendre peu à peu, en particulier avec l'accord de dénucléarisation, cette procédure lancée contre Park Jin Hyock pourrait inverser la situation.S'il est clair que le hacker n'a pas opéré seul, il est encore plus certain que les activités de son groupe ne vont pas cesser de sitôt. Plus inquiétant encore, ce sont les éléments trouvés durant l'enquête qui indiquent que la Corée du Nord dispose d'énormes moyens techniques pour mener à bien des campagnes de cyberattaques.
En lançant une procédure contre Park Jin Hyock, les USA espèrent probablement rappeler à la Corée du Nord que l'Oncle Sam garde un œil sur Kim Jung-Un. La plainte a en effet peu de chance d'aboutir, mais son but est probablement plus dissuasif qu'autre chose.