Les choses ne semblent pas s'améliorer pour Kasperky Labs, le développeur de logiciel antivirus originaire de Russie. C'est au tour des Pays-Bas de s'y mettre.
Kaspersky dans le viseur d'un nombre croissant de pays
L'annonce de la suppression progressive du logiciel a été faite par le ministre néerlandais de la justice Ferdinand Grapperhaus, qui déclare que la mesure a été prise afin de protéger le pays « contre le programme offensif de la Russie, qui vise autant les Pays-Bas que les intérêts néerlandais ». Le ministre invite toutes les entreprises de son pays à faire de même.Cette annonce fait suite, donc, à l'interdiction du logiciel au sein des administrations publiques américaines, mais également à la mise en garde du chef de la cybersécurité du Royaume-Uni auprès de son gouvernement concernant l'utilisation de l'antivirus. Le réseau social Twitter a quant à lui interdit à Kasperky Labs de faire de la publicité pour son programme sur sa plate-forme, tandis que BestBuy, entreprise américaine de vente de matériel électronique, a décidé de retirer l'antivirus de ses étagères.
L'entreprise va s'installer en Suisse
Malgré l'ampleur que prend le phénomène, Kasperky Labs continue de nier toute implication avec le gouvernement russe et tente de se défendre par tous les moyens. L'entreprise a ainsi rendu public le code source de son logiciel, s'est dite prête à témoigner devant le congrès américain et a même décidé de poursuivre le gouvernement des États-Unis en justice.Ainsi, et ce sera peut-être son baroud d'honneur, Kaspersky vient d'annoncer le déménagement de ses centres de données dans un endroit réputé pour sa neutralité : la Suisse. À Zurich, plus précisément.
C'est dans le cadre de cette annonce que Anton Shingarev, vice-président des affaires publiques de la société, a déclaré : « Les allégations auxquelles nous avons été confrontés sont fausses et il n'y a aucune preuve. Malgré cela, nous sommes encore suspects. Nous devons donc montrer à nos clients que nous les prenons au sérieux ».
Le nouveau centre de données, qui a pour l'occasion, été baptisé « centre de transparence », sera le premier d'une série que l'entreprise souhaite construire dans le monde entier.