Signal-Spam annonce donc quelques nouveautés comme des retouches sur son site mais également un plugin disponible pour Outlook 2003, 2007 et Thunderbird versions 2 et 3. De même, certains webmails devraient être pris en compte d'ici la fin de l'année. Vick Hayford, vice-président de Signal Spam explique cependant qu' « Apple ne peut pas être intégré puisque nous ne pouvons pas agir sur les codes sources. Pour éviter cela, nous travaillons dès à présent sur un signalement universel à partir d'IMAP ».
Bien que Signal-Spam agisse depuis plusieurs années, certains responsables pointent du doigt le manque de cohésion entre acteurs sur le sujet. Le Commissaire Bernard Peyrat, conseiller honoraire à la Cour de cassation estime : « L'avenir passe par une construction européenne, un signal-spam à l'échelle communautaire. Bruxelles s'y intéresse mais pourquoi pas un organisme international ? » Il faut dire que certaines firmes comme Microsoft ou encore SFR ont mis en place des plateformes pour rapporter un spam. Mais ces informations ne peuvent pas être connectées entre-elles...
Si Signal-Spam annonce effectivement que moins de 100 000 internautes l'utilisent, le collectif a néanmoins le soutien de la secrétaire d'Etat à l'Economie numérique, Nathalie Kosciuszko-Morizet. Elle estime que « le problème du spam est sous-évalué. Moi-même je suis spammée sur ma boite du ministère. Je me pose la question de savoir si un réseau d'ordinateurs zombies peut être la préfiguration criminelle du Cloud computing ».
Toujours est-il que Signal-Spam manque encore, et de son propre aveu, de réactivité. Concernant les e-mails d'Hadopi, le président du collectif, Jean-Christophe Le Toquin confie : « Il est compliqué de se permettre d'afficher clairement ce qui relève d'une menace ou pas. Nous ne pouvons pas réagir en temps réel ». Avec l'existence de faux mails Hadopi, les personnes peu au fait de l'informatique pourront donc les considérer comme spam... ou pas.