Encore une fois, derrière ce nouveau projet, on trouve l'artiste et technophile Adam Harvey, déjà à l'origine de plusieurs projets visant à remettre en question les nouvelles technologies. Comme le relate The Guardian, cette fois, il s'attaque à la reconnaissance faciale et l'Intelligence Artificielle.
Des vêtements pensés pour perturber la reconnaissance faciale
Le projet Hyperface d'Adam Harvey se base sur la limite de la reconnaissance faciale, comme il l'a expliqué au congrès Chaos Communications qui s'est tenu à Hambourg, en Allemagne. Il part d'un principe simple : la reconnaissance faciale ne peut gérer qu'un nombre limité de données liées aux visages des personnes. Il suffit alors de donner au système un nombre élevé d'informations, pour qu'il ne puisse plus les traiter.Pour ce faire, Adam Harvey s'est associé avec le studio Hyphen Labs, pour développer un motif capable d'être pris pour un visage par les systèmes de reconnaissance faciale. En mettant ce motif sur des tissus, comme sur des vêtements par exemple, il est possible de détourner le système, qui ne réussira plus à différencier le visage de la personne qui porte le vêtement, du vêtement lui-même.
47 données identifiables grâce à une simple photo ?
Il est peu probable que les vêtements issus de la recherche d'Adam Harvey se retrouvent un jour dans le commerce ; l'artiste a surtout voulu montrer à quel point la reconnaissance faciale peut être dangereuse et pourquoi il faut s'en protéger.Il a, auprès de chercheurs et d'entreprises, identifié pas moins de 47 données que les spécialistes de la reconnaissance faciale estiment être en mesure d'extraire d'une photo de seulement 100 x 100 pixels. Non seulement les classiques « sexe » et « âge », mais également des données sur le caractère ou encore des tendances criminelles.