L'utilisation de faux profils LinkedIn aurait été démontrée par les équipes de l'Office fédéral de protection de la constitution en Allemagne. Encore une fois, il semblerait que le but recherché est d'influencer l'opinion.
Des faux profils chinois sur LinkedIn
L'alerte a été lancée par l'Office fédéral de la protection de la constitution (BfV) le 10 décembre 2017 comme le rapporte l'agence de presse Reuters. Les équipes du BfV auraient découvert plusieurs faux profils LinkedIn qui ont ciblé des hommes politiques et des industriels allemands. Leur point commun est assez clair : tous les profils représentaient des personnes de nationalité chinoise.C'est ce qui a permis à l'agence qui a découvert l'opération de déclarer qu'il s'agissait d'une tentative d'espionnage de la part d'une agence chinoise dont le but était « d'extraire des informations et de trouver des sources pour ce faire ». Parmi les informations recherchées il y avait des données personnelles, des opinions politiques ou, tout simplement, les hobbies.
Des milliers d'Allemands ciblés
Le BfV n'a pas communiqué sur l'importance de cette opération mais a publié le nom de 8 des profils identifiés comme étant les plus actifs. Tout sur ces profils était faux, de la photo, parfois prise sur un autre site web, au travail effectué, généralement en rapport avec la politique.Les profils chinois auraient ciblé près de 10.000 Allemands et la plupart ont réussi à obtenir une connexion avec des politiciens allemands et européens. Néanmoins, il est possible que les personnes ciblées aient tout simplement « ajouté » ces faux profils mais ne leur aient jamais parlé, comme c'est souvent le cas sur LinkedIn.
Le BfV estime toutefois que la menace est sérieuse puisqu'elle confirme, entre autres, les tentatives de la Chine d'influencer l'opinion politique en Europe. En octobre 2017 la République Tchèque annonçait une recrudescence de l'activité d'influence chinoise, notamment sur la question du Tibet. L'Office fédéral de la protection de la constitution a demandé à tout Allemand qui aurait été contacté par un profil chinois qui pourrait être faux de le lui notifier afin qu'il puisse continuer son enquête.
- LinkedIn : 500 millions d’inscrits
- Facebook : avez-vous partagé des fake news russes ?
- Fake News : si le commentaire dit « fake » Facebook le met en avant
- OnePlus aurait espionné certains acheteurs
- Espionnage : les smartwatchs pour enfants bannies en Allemagne
- CherryBlossom : comment la CIA a espionné des routeurs Wi-Fi