Au cours de l'année, le navigateur Internet Explorer aura reçu des mises à jour concernant des failles parfois critiques. Microsoft a déjà mis à jour le logiciel en urgence en septembre dernier, face à un défaut de sécurité capable de donner le contrôle d'un ordinateur à un pirate.
Le géant américain vient de confirmer l'existence d'une autre faille révélée pour la première fois par l'US-CERT, la division de la sécurité intérieure chargée de signaler les failles de sécurité majeures. Si Microsoft affirme travailler sur un nouveau correctif, celui-ci ne sera pas prêt tout de suite.
Toutes les versions de Windows sont concernées
La faille dont il est question concerne la gestion de la mémoire par Internet Explorer. Elle touche toutes les versions de Windows, y compris Windows 7 qui ne compte plus de mises à jour de sécurité depuis quelques jours. D'après TechRadar, ce défaut de sécurité serait étonnamment similaire à une faille zero day récemment révélée sur Mozilla Firefox.Elle est susceptible de permettre à un pirate informatique de lancer du code malveillant sur l'ordinateur exécutant Internet Explorer. L'US-CERT a tweeté vendredi 17 janvier une note de sécurité révélant son existence. Celle-ci indique qu'elle aurait déjà été exploitée par des hackers, une information rapportée par Qihoo360, une entreprise chinoise spécialisée dans la cybersécurité.
Pas de correctif avant le 11 février
Néanmoins, ni Qihoo360, ni Microsoft, ni Mozilla n'ont rapporté le procédé précisément utilisé pour les attaques, ni qui en était à l'origine, ni qui avait été ciblé. Microsoft a déclaré à la rédaction de TechCrunch qu'elle était « au courant des attaques ciblées » et qu'elle « travaillait sur un correctif ». L'entreprise affirme cependant que ce patch ne devrait pas être disponible avant la prochaine série de mises à jour, actuellement prévue pour le 11 février.La menace semble être prise suffisamment au sérieux pour que la CISA (Cybersecurity and Infrastructure Security Agency, créée en 2018) publie à son tour un avertissement. Elle recommande la lecture de la note de sécurité de l'US-CERT, celle publiée par Microsoft et l'application des mises à jour dès leur publication. Elle ajoute : « Envisagez d'utiliser Microsoft Edge ou un autre navigateur jusqu'à ce que des correctifs soient disponibles ».
En février dernier, Microsoft avait averti des dangers de l'utilisation d'Internet Explorer, essayant de faire passer ses utilisateurs à Edge. D'après le site NetMarketShare, « IE » recensait encore 7,44 % des parts de marché en décembre 2019.
Source : TechRadar