En cette période de fêtes des amoureux, les applications de rencontre séduisent les célibataires. Mais sur le chemin de l'amour, les risques sont nombreux.
Ces dernières années, la vie amoureuse a bien changé. À l'approche de la Saint-Valentin, les célibataires réfléchissent plus que jamais à avoir un « projet » pour ce week-end, autrement dit, à trouver un ou une partenaire. Pour une partie d'entre eux, les applications de rencontre font office d'issue de secours ou de Saint Graal. Mais trouver en ligne une âme avec qui partager sa vie (ou sa soirée ?) peut être un parcours semé d'embûches. Les chercheurs de Kaspersky ont profité de l'occasion pour faire le tour des menaces et des risques liés à cette quête amoureuse.
L'application de rencontre, appât idéal pour les hackers
Les applications de rencontres les plus populaires servent d'appât idéal pour diffuser des malwares mobiles ou pour collecter des données personnelles. Le but, pour les cybercriminels, est de profiter du désir ressenti par les internautes et mobinautes pour ensuite leur adresser des publicités indésirables, ou leur faire dépenser des sommes parfois conséquentes, via la souscription à un abonnement plus cher que prévu.Opportuniste, et avide de nouveaux comptes, Pornhub "offre" son Premium...pour la St Valentin !
Souvent, les hackers font preuve d'ingéniosité pour créer un mirage et faire croire à l'utilisateur qu'il surfe bien sur l'application qu'il souhaiter utiliser.
Les fichiers malveillants contenus dans ces appâts peuvent cacher des chevaux de Troie qui peuvent ensuite aboutir à l'envoi de SMS payants ou à des adwares. « Il y a fort à parier que chaque "ping" reçu par l'utilisateur soit une publicité intempestive plutôt qu'un message pour un rendez-vous potentiel », précise le spécialiste de la cybersécurité.
Les applications les plus connues largement dupliquées par les cybercriminels
Kasperspky a procédé à l'analyse des malwares utilisant les noms de plus de 20 applications de rencontre répandues et du mot-clé « dating » (rencontre). Et la procédure a permis d'identifier 1 963 fichiers distincts diffusés en 2019, tentant de se faire passer pour de réelles applications authentifiées. 1 262 étaient faussement assimilées à Tinder, et 263 à Badoo, les deux faisant partie des applications les plus utilisées sur le plan des rencontres.Une application pouvant par exemple être prise pour la vraie appli Tinder peut en réalité cacher un cheval de Troie bancaire qui demandera d'ouvrir les droits au service Accessibilité du smartphone, ce qui ensuite lui permet de dérober de l'argent à l'utilisateur piégé. Un autre trojan, « Settings » (Paramètres), affiche un faux message d'erreur et disparaît un temps avant de revenir sous la forme d'annonces indésirables.
Les pirates n'oublient pas le « phishing de l'amour »
La technique du phishing est aussi utilisée par les cybercriminels, qui essaient de piéger les utilisateurs recherchant l'amour en créant de fausses applications et de faux sites de rencontre comme Tinder ou Match.com. Généralement, les pirates incitent les utilisateurs à communiquer leurs données personnelles ou bien à relier leurs réseaux sociaux à l'application. Les données récoltées sont ensuite revendues par les cybercriminels sur le dark web.Contre toute attente, les Mac auraient été deux fois plus touchés par les malwares en 2019
Mieux vaut aussi être prudent et se faire une idée de la réputation de toute application suspecte en faisant, en amont de l'installation, une petite recherche Google. Il est aussi important, sur mobile, de ne pas accorder certaines autorisations à des applications qui n'en auraient strictement pas besoin.
Source : Kaspersky