Des chercheurs en sécurité ont détecté un logiciel malveillant d'un genre particulier sur Google Play, appelé « clipper ». Déjà connu sur Windows, il permet aux hackers de remplacer le contenu du presse-papier par l'adresse de leur propre portefeuille de cryptomonnaies.
Une adresse de cryptomonnaie, telle que pour le bitcoin, est composée d'une suite complexe de caractères. Par conséquent, les utilisateurs ont fréquemment recours au copier-coller, dans le cadre de leurs opérations. et depuis quelques années, un nouveau malware a vu le jour, pour tirer profit de ce procédé.
Copier-voler
Baptisé « clipper », il consiste à « pirater » le contenu du presse-papier et à y insérer un texte frauduleux. Par exemple, pour une transaction de cryptomonnaie, le hacker peut remplacer l'adresse de portefeuille de l'utilisateur par la sienne, pour recevoir les fonds, sans que la victime n'y prête attention.Jusqu'à présent, les clippers n'avaient été repérés que sur Windows et certaines boutiques d'applications non-officielles d'Android. Mais il y a quelques jours, des chercheurs du site WeLiveSecurity ont détecté un malware de ce type dans Google Play.
Une fausse application officielle
Pour masquer sa véritable intention, le logiciel se fait passer pour une application mobile légitime, en l'occurrence MetaMask : il s'agit d'un service permettant de lancer l'application Ethereum dans un navigateur. Cependant, si cet outil existe véritablement, il n'est aujourd'hui disponible qu'en add-on pour Chrome ou Firefox, et non sur mobile.En téléchargeant l'application MetaMask sur Google Play, l'utilisateur se retrouvait en réalité avec le malware « Android/Clipper.C ». Ce dernier est capable à la fois d'agir comme un clipper et de voler les identifiants de sa cible. Heureusement, l'application a depuis été retirée de Google Play, l'entreprise ayant été alertée par les auteurs de la découverte.
Pour éviter de se faire piéger, les spécialistes en cybersécurité recommandent généralement de maintenir son OS à jour et de s'en tenir aux boutiques d'applications officielles. Un conseil insuffisant dans ce cas, puisque l'application était disponible sur Google Play. Il convient donc de redoubler de vigilance et de consulter le site officiel du développeur, pour vérifier les informations.