Lors du récent piratage de Sony Pictures (voir Piratage, chantage et chômage technique chez Sony Pictures (màj)), les « Guardians of Peace » ont dérobé, puis publié, près de 11 To de données. Inévitablement, nombre de ces dernières se sont retrouvées éparpillées sur le Web. Ce qui n'est logiquement pas au goût de Sony.
Après avoir demandé aux agences de presse la destruction des documents piratée, la firme s'en prend cette fois à Twitter, à qui elle demande le blocage pur et simple des comptes identifiés comme étant à l'origine de la propagation des données confidentielles.
David Boies, l'un des avocats de Sony, rappelle sans détour aux uns comme aux autres que « Sony Pictures Entertainment ne consent pas à la possession, l'étude, la copie, la diffusion, la publication ou le téléchargement des documents ».
Cette attitude pour le moins agressive qui ne sert probablement pas Sony, qui devrait, au goût de certains, faire plutôt profil bas aux vues des négligences dont elle est coupable depuis plusieurs années en matière de sécurité.
La société a en effet reconnu avoir été prévenue l'an dernier que son réseau avait été infiltré, alors qu'une très grande quantité d'informations confidentielles étaient stockées sans être chiffrées, et ce depuis 2011. Année durant laquelle 37 500 comptes d'utilisateurs avaient été compromis par le hack de Lulz Security.
Un comportement que pointe du doigt deux ex-employés de Sony Pictures, Michael Corona et Christina Mathis. Ces derniers ont lancé une action de groupe contre Sony, les accusant de ne pas avoir su protéger les données de ses employés et ex-employés. Cette plainte pourrait réunir pas moins de 15 000 personnes.
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