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Si le but de ces hackers est encore un peu flou, leur action l'est beaucoup moins. Hier, les salariés de Sony Pictures n'ont tout simplement pas pu travailler et pour cause : leurs machines ne répondait à aucune commande, se contentant d'afficher un message explicite indiquant le piratage par GOP. Pas d'email, pas de messagerie, pas de Web, et même pas de téléphone... Retour à la maison.
D'après le site Deadline, qui rapporte l'information, le groupe a également volé diverses données confidentielles, parmi lesquelles des identifiants et mot de passe Twitter : parallèlement à ce piratage, de multiples comptes d'employés ont été détournés et utilisés par GOP. Comptes sur lesquels Sony a depuis repris la main.
Si on ne sait pas clairement ce que réclament ces pirates, on sait toutefois qu'ils menacent Sony Pictures de mettre sur la place publique ces données : adresses email, mots de passe des serveurs, documents budgétaires, inventaires techniques.
L'ultimatum arrivait à son terme ce matin à minuit. Sony annonce laconiquement, de son côté, « travailler sur une panne informatique. »
Mise à jour du 01/12/2014 :
D'après le site hackread.com, les pirates auraient semble-t-il mis à exécution leurs menaces. Un fil Reddit donne un aperçu de ce qui était en leur possession : informations concernant passeports et visas, contenus de boîtes de réception, documents détaillant l'infrastructure système de la compagnie, notamment.
Mais le gros des 11 To téléchargés par les hackers seraient des vidéos qui ont d'ores et déjà été diffusées sur le Web : Still Alice, Mr Turner, Annie ou To Write Love on Her Arms sont tous des films qui sortiront entre la fin de cette année et le mois de mars de l'an prochain. Sony n'a pour le moment pas réagi.
Article initialement publié le 24/11/2014
Mise à jour du 09/12/2014 :
The Verge a décelé ce matin une communication des pirates, qui se sont exprimés sur GitHub. En substance, le groupe GOP rappelle que leurs revendications ont toujours été claires et exprimées auprès des dirigeants de Sony Pictures, qu'ils accusent d'être sourds à leurs demandes.
Dans ce message, les pirates expriment pour la première fois publiquement une requête qui confortera certaines thèses : ils demandent l'arrêt du processus de diffusion du film « du terrorisme » qui, selon eux, mettra à mal la paix et causera la guerre dans une région du monde. Une allusion, sans le citer, au film « L'interview qui tue ».
Ils précisent que ni Sony, ni le FBI ne pourront les trouver et que la destinée de Sony dépend uniquement de ses actes.
Les pirates indiquent enfin ne pas être liés aux menaces qui ont été émises à l'encontre des salariés de Sony Pictures et de leurs familles, et posent la question : à qui profite le crime ?
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