Et si Sony Pictures avait été piraté par la Corée du Nord, vexée par la comédie « L'Interview qui tue » ? Cette hypothèse serait actuellement étudiée par le studio et ses consultants en sécurité informatique, rapporte le site Re/code.
Selon des sources « proches de l'affaire », les équipes en charge de l'enquête sur le piratage de Sony Pictures en début de semaine dernière se penchent sur l'éventualité d'une attaque menée depuis la Chine, pour le compte de la Corée du Nord. Pour le moment, les experts n'ont pas tranché.
L'attaque coïncide avec l'arrivée prochaine au cinéma du film « L'Interview qui tue ». Une comédie dans laquelle les acteurs Seth Rogen et James Franco incarnent des journalistes ayant obtenu une interview du dictateur nord-coréen Kim Jong-un, et sont ensuite embauchés par la CIA pour mettre fin à ses jours. Le pitch du film n'a évidemment pas plu au régime, qui a menacé les Etats-Unis et les deux acteurs de « représailles impitoyables » dans un communiqué publié à la fin du mois de novembre. D'où les soupçons à son encontre.
Annie, Mr. Turner, et Still Alice aux mains des pirates
Lundi 24 novembre, un groupe de pirates baptisé « Guardians of Peace » (GOP) s'est introduit dans les systèmes informatiques de Sony Pictures. Ces derniers ont mis la main sur diverses données confidentielles, et certains films du studio. Ils ont également bloqué tous les ordinateurs de l'entreprise, et menacé de publier les données si le studio ne leur obéissait pas, sans toutefois préciser leurs réclamations.Ce week end, comme nous vous l'évoquions ce matin, GOP a mis ses menaces à exécution en publiant sur Internet 4 films inédits produits par Sony Pictures. Il s'agit de Annie, Mr. Turner, Still Alice, et To Write Love on Her Arms, tous supposés sortir dans les cinémas américains au cours du mois de décembre. Le film de guerre Fury, actuellement en salles, a également été mis à disposition des internautes.
Comme l'écrit Rue 89, les pirates ont également mis la main sur le passeport d'Angélina Jolie, un contrat de nudité de Sharon Stone (probablement pour le film Mort ou Vif), des budgets prévisionnels, des mots de passe, des références à Hadopi, et même des séries téléchargées illégalement par les employés de Sony Pictures.