Plusieurs entreprises proposant des services ou des marchés d'applications mobiles ont signé un accueil avec l'Etat de Californie, dans lequel elles s'engagent à s'assurer que toutes les apps diffusées proposent une politique de confidentialité visible par les utilisateurs avant leur téléchargement.
Plus de clarté et de transparence pour les utilisateurs d'applications mobiles : c'est le principal objectif de l'accord que vient d'annoncer le procureur général de Californie Kamala Harris. Signé par Apple, Google, RIM, Amazon, HP et Microsoft, ledit accord engage ces sociétés à s'assurer que les applications mobiles qu'elles proposent en téléchargement sur leurs plateformes respectives mettent en avant une politique de confidentialité consultable par les utilisateurs, et ce sans qu'ils aient besoin de télécharger l'application en question.
Une décision importante qui offrira forcément plus de contrôle à l'utilisateur puisque selon une étude menée par TrustE et Harris Interactive, seules 5% des applications proposeraient actuellement une politique de confidentialité, et un grand nombre d'entre elles doivent être téléchargées pour que le texte soit accessible.
Le procureur général Harris a expliqué que la démarche ne visait pas à ralentir l'évolution et le développement de l'écosystème des apps mobiles, mais qu'il n'y a pas non plus de compromis à faire entre le respect de la vie privée et l'accès à l'innovation. Un sentiment partagé par Jules Polonesky, le directeur du Future of Privacy Forum, qui estime que « Les applications ne peuvent fournir des services innovants aux consommateurs que si elles utilisent les informations de façon responsable. » Néanmoins, pour l'association Consumer Watchdog, si cette décision va améliorer la situation, elle ne va pas régler définitivement les problèmes : « Essayer de déchiffrer ce qui se passe dans des règlements de confidentialités écrits par des avocats payés au mot pour en obscurcir le sens peut être très frustrant, c'est encore plus difficile sur un petit appareil portable » a déclaré l'un des responsables de l'organisme, John Simpson.
Une décision qui tombe à pic après plusieurs polémiques concernant justement les pratiques cachées de certaines applications, comme Path ou Twitter, qui stockaient jusqu'à peu des données utilisateurs sur leurs serveurs sans en informer ses derniers. Reste que sa mise en place ne fait pour le moment l'objet d'aucun calendrier et pourrait se limiter au territoire américain, du moins dans un premier temps puisque la démarche pourrait être reprise dans d'autres pays par la suite.