L'ère de la carte d'embarquement bientôt révolue ? Si plusieurs grands aéroports autorisent déjà l'accès à bord aux passagers qui disposent d'une version électronique de leur titre de transport, force est de constater que toutes les compagnies, aériennes comme ferroviaires, n'ont pas encore embrassé l'éventail des possibilités offertes par les systèmes d'exploitation mobile, et le papier a toujours bien souvent force de loi.
Deux voyagistes viennent toutefois d'opérer une petite avancée en la matière. Le premier n'est autre que la filiale Internet de la SNCF, dont la dernière application mobile permet désormais d'afficher un « m-billet » (comprendre billet mobile), qui remplacera donc la confirmation papier pour les voyageurs qui ne sont pas dotés d'une carte Voyageur. Attention toutefois : cette possibilité n'est pas offerte sur toutes les lignes, dans la mesure où tous les contrôleurs ne sont pas encore équipés des appareils nécessaires à la validation des billets électroniques.
Disponible sur Android, Blacbkberry ou Windows Phone, le client mobile Voyages-SNCF s'enrichit, sur iOS, de la possibilité d'exporter ses titres de transport vers l'application Passbook, intégrée au système depuis sa version iOS 6.0. Celle-ci permet pour mémoire de centraliser billets, cartes de réduction et autres bons au sein d'une interface unique, sous réserve que ceux-ci émanent d'un service ou d'une application compatibles.
Non contente de s'être débarrassée des comptoirs d'enregistrement physiques, la compagnie aérienne low cost Easyjet tente également la voie du tout dématérialisé, avec le lancement sur l'App Store d'une application iOS gratuite permettant de disposer d'une carte d'embarquement numérique. Celle-ci permet notamment de s'enregistrer en ligne, de transférer son titre de transport vers Passbook. Encore en test, ce service est pour l'instant fonctionnel pour les vols Easyjet au départ de Nice, Edimbourg, Manchester, Londres Southend, Londres Stansted et Amsterdam.
Dans les deux cas, ces applications mobiles permettent également d'effectuer de nouvelles réservations, les voyagistes ayant tout intérêt à capitaliser sur leur présence directement au sein du téléphone du voyageur. Voyages-SNCF affirmait récemment déjà vendre l'équivalent d'un billet toutes les cinq secondes par l'intermédiaire des écrans mobiles.
Compagnies et voyagistes ne sont pas les seuls à envisager ces bénéfices. Aéroports de la Côte d'Azur, exploitant les terminaux basés à Nice, annonce également le lancement prochain de son propre « portefeuille numérique » avec intégration à Passbook. L'application se propose cette fois de recenser toutes les réservations plus spécifiquement liées à l'aéroport, comme l'accès aux salons ou aux parkings, mais aussi bien sûr de faciliter l'achat, en proposant par exemple de réserver à distance certains articles dans les boutiques du site.