En décembre 2009, Google levait voile sur une application baptisée Goggles d'abord sur Android, puis sur iOS. Celle-ci permet d'effectuer une recherche à partir d'une photo, par exemple pour identifier un monument lors d'un voyage touristique. Le responsable du projet David Petrous insistait toutefois sur un point précis : Goggles a été bridé afin de ne pas identifier pas les visages des gens et les associer à leurs divers profils communautaires. Voilà précisément ce que la société FacialNetwork a entrepris de développer.
L'application NameTag, dont la technologie est en cours de brevetage, fonctionne sur les Google Glass et permet donc de scanner n'importe quelle personne dans la rue puis de l'envoyer vers les serveurs de FacialNetwork afin de dresser une comparaison avec une base de données contenant pour l'heure 2,5 millions de portraits. Après une analyse, le nom de la personne est ainsi présenté avec la possibilité de consulter les diverses activités disponibles publiquement sur plusieurs réseaux communautaires qu'il s'agisse de Facebook, Twitter, LinkedIn ou Instagram.
FacialNetwork entend également passer au crible d'autres types de contenus et notamment des sites de rencontre afin de retourner le profil d'une personne. La société dispose enfin de 450 000 fiches issues de la base américaine des agresseurs sexuels et autres criminels. Nos confrères de Cnet US rapportent les propos de Kevin Alan Tussy, fondateur de FacialNetwork, lequel affirme : « je pense que cela sécurisera davantage les rencontres sur Internet ainsi que les interactions sociales dans la vie réelle ». Et d'ajouter : « Cela nous donne une meilleure compréhension des gens qui nous entourent ».
Pour ses lunettes, Google a interdit strictement les applications de reconnaissance faciale (C-1-e). Le processus peut en effet être facilement assimilé à une violation de la vie privée dans plusieurs pays. Il y a donc peu de chance que NameTag fasse son apparition officielle au sein du Glass Store. Toutefois, l'application pourrait être installée en contournant ces restrictions de manière logicielle (jailbreak). Selon M. Tussy, n'importe qui sera en mesure de se rendre sur NameTag.ws et de choisir si ses informations personnelles pourront être retournées ou non à des tiers. « Il ne s'agit pas de violer la vie privée mais de connecter les gens qui souhaitent se rapprocher », conclue-t-il.