Deep Linking : le modèle du Web sera-t-il généralisé sur les applications mobiles ?

Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore, Rédacteur en chef adjoint.
Publié le 06 janvier 2015 à 14h26
La multitude des liens sur Internet permet de passer facilement d'une page à l'autre. Plusieurs sociétés tentent de recréer ce modèle relativement basique aux applications mobiles, pour l'heure, toujours très cloisonnées.

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La Toile, telle que nous la connaissons aujourd'hui, repose sur un maillage de liens qu'il est facile de partager par email ou par messagerie afin de pointer vers une page donnée. Dans certains cas, les internautes sont en mesure de générer des liens vers une application Web dans un état spécifique. C'est le cas de Google Maps pour lequel l'URI donne les informations nécessaires sur la position géographique et le niveau de zoom. Plusieurs jeunes pousses souhaitent appliquer le concept de deep linking aux applications mobiles également.

Comme le souligne le New York Times, l'idée fondamentale est de décloisonner chacune des applications mobiles afin qu'elles se comportent davantage comme des Web app classiques. Il faut dire que l'usage du mobile connaît une progression fulgurante, notamment le surf sur Internet avec ces mêmes réflexes de partages de liens. En 2013, en Chine, 80% des internautes utilisaient déjà un appareil mobile. Selon un rapport du cabinet comScore, l'année dernière les applications mobiles représentaient la majorité du temps passé sur Internet aux États-Unis.

Pourtant, une application telle que Pages Jaunes ou faisant office de répertoire de recherche d'hôtels, de vols, d'opinions ou encore de petites annonces, n'intègre pas nécessairement des options internes de partage pointant vers une page précise directement à l'intérieur de son contenu.

Le Deep Linking, à l'étude chez les start-up et Facebook

Le deep linking, voilà donc ce que tentent de faire plusieurs jeunes pousses, à l'image de Branch.io. Concrètement, un mobinaute est en mesure de générer puis de partager un lien directement au sein d'une application. Lorsque le destinataire cliquera dessus, il ouvrira cette même application, sur son appareil, à l'endroit souhaité ; ou, si celle-ci n'est pas installée, il sera redirigé vers l'app store par défaut sur son appareil.

D'autres start-up s'intéressent à cette technologie : Quixey propose un moteur de recherches capable de scruter le contenu des applications. Pour un nom donné, il sera possible de repérer les emails, les SMS, les messages sur d'autres applications tierces ou encore les rendez-vous du calendrier. De son côté, la société URX fait usage du deep linking pour permettre aux éditeurs d'applications mobiles de promouvoir leurs contenus sur d'autres applications rattachées au réseau. Ainsi, depuis une application d'actualités musicales, on pourra retrouver un lien pointant vers un album spécifique, sur Spotify, par exemple.

L'année dernière, Facebook a présenté ses travaux dans le domaine avec AppLinks. Le géant communautaire a signé avec divers sociétés (Tumblr, Flickr, Vevo, Hulu, Flixster, Dailymotion, Vimeo, Spotify...) dans l'espoir de créer un standard.

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Guillaume Belfiore
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Je suis rédacteur en chef adjoint de Clubic, et plus précisément, je suis responsable du développement éditorial sur la partie Logiciels et Services Web.

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