WhatsApp mise à l'amende en Russie, qui multiplie les sanctions contre les réseaux sociaux américains

L'application de messagerie vient de se voir condamnée par un tribunal de Moscou à payer une nouvelle amende.

Avec la guerre en Ukraine, les géants de la tech américains ont de moins en moins bonne presse en Russie. Les réseaux sociaux de Meta, Instagram et Facebook, sont ainsi bannis du pays. De son côté, son application de messagerie WhatsApp reçoit régulièrement des amendes.

Un nouveau type d'amende pour WhatsApp

Les relations entre la Russie et les réseaux sociaux américains sont évidemment loin d'être au beau fixe. Pourtant, WhatsApp, contrairement à d'autres services originaires du pays de l'Oncle Sam, continue d'opérer sur le territoire russe malgré le conflit en cours, à quelques exceptions près. Il faut dire que l'application est très utilisée par la population locale.

Mais la situation de WhatsApp pourrait bien devenir un peu plus difficile à l'avenir. Alors que l'application n'avait jusque-là reçu des sanctions que pour ne pas s'être conformée à la loi relative aux données et ne pas avoir stocké celles des utilisateurs russes en Russie, elle reçoit aujourd'hui pour la première fois une amende de 3 millions de roubles (environ 34 000 euros) pour ne pas avoir supprimé du contenu illégal.

La fondation Wikimedia aussi sanctionnée

Plus spécifiquement, si l'on en croit les informations de l'agence RIA, ce serait le défaut de retrait d'informations sur la drogue Lyrica qui serait à l'origine de ce jugement. Cette substance, initialement utilisée contre l'épilepsie ou les douleurs neuropathiques, a vu son usage détourné dans plusieurs pays, dont la France, pour devenir une drogue récréative. Sa production et sa commercialisation sont interdites en Russie.

Reste à savoir s'il s'agit d'un prétexte qui servira de précédent pour d'autres amendes, ou alors d'une action bien spécifique. Dans le même temps, la fondation Wikimedia, déjà passée devant la justice du pays par le passé, a reçu une nouvelle amende de 3 millions de roubles pour de « fausses informations » sur le conflit en Ukraine.

Source : Reuters