© Nikita Burdenkov / Shutterstock.com
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L'autorité fédérale des communications russes vient d'interdire aux agences et au gouvernement du pays quelques-unes des plus célèbres plateformes et messageries sociales du globe, parmi lesquelles Snapchat, Telegram, WhatsApp ou encore Discord.

Quelques jours après avoir une nouvelle fois sanctionné financièrement Wikipédia, la Russie s'attaque désormais aux messageries instantanées à forte influence occidentale (pour la majorité). Le Roskomnadzor, qui est le service fédéral qui régit les communications et l'information en Russie, a publié le mercredi 1er mars une note officielle par laquelle il annonce l'interdiction de neuf plateformes, interdiction qui s'applique aux organisations gouvernementales russes.

Parmi les applications bannies des institutions russes, la majorité est américaine

Le message publié par le Roskomnadzor évoque la mise en application des parties « 8-10 de l'article 10 de la loi sur l'information, les technologies de l'information et la protection de l'information », qui interdit à un certain nombre d'organisations russes (dont les entités gouvernementales) d'utiliser des messageries étrangères. Le document mentionne les neuf plateformes visées. On retrouve ainsi, dans l'ordre de citation :

  • Discord,
  • Microsoft Teams
  • Skype for Business,
  • Snapchat,
  • Telegram,
  • Threema,
  • Viber,
  • WhatsApp,
  • et WeChat.

Vous noterez que si WeChat est une application chinoise, que Viber est Japonaise et que Threema est basée en Suisse, les six autres sont des plateformes américaines. Et si Telegram est bien d'origine russe, l'entreprise derrière la messagerie est aujourd'hui installée à Dubaï.

Zoom et Signal, les grands absents

N'y a-t-il pas des absentes de marque, vous demandez-vous peut-être ? Effectivement, oui, on s'aperçoit notamment que Zoom, la plateforme de visioconférence californienne, ne fait pas partie de la liste du Roskomnadzor. Même chose pour Signal, autre service de messagerie chiffrée de bout en bout.

Certaines des applications aujourd'hui écartées des organisations gouvernementales russes, comme Discord et Telegram, avaient déjà fait l'objet, par le passé, de diverses demandes du Kremlin de mettre fin à la « désinformation. » Mais cette interdiction, selon nos confrères de BleepingComputer, ne semble pas préfigurer à ce stade d'un ban définitif de ces messageries en Russie.

Moscou semble vouloir davantage contrôler les fuites d'informations potentielles vers l'étranger, tout en donnant l'image d'un pays qui se referme et qui travaille son indépendance technologique et s'apprête, tôt ou tard, à se couper du reste du monde de la tech, comme nous en parlions il y a quelques mois sur Clubic.