En ce début de printemps, les fausses informations fleurissent, en particulier celles liées à la pandémie de Covid-19. WhatsApp entend lutter contre l'intensification de ce fléau, en n'autorisant qu'un seul transfert pour les messages ayant déjà été partagés un grand nombre de fois.
Contrairement à sa maison-mère, Facebook, la messagerie en ligne peut pas vraiment mettre en place de système de modération. Car l'application n'a pas accès au contenu des messages envoyés par ses utilisateurs, qui sont censés être privés. Elle est donc obligée de procéder autrement pour lutter contre la désinformation.
Enrayer la propagation de fausses informations
Sa cible : les transferts de messages, sur lesquels l'entreprise va imposer de nouvelles restrictions, comme elle l'a annoncé sur son blog. Ainsi, dorénavant, lorsqu'un utilisateur recevra un message déjà transmis « un grand nombre de fois » (c'est-à-dire plus de cinq fois), il ne lui sera possible de le faire suivre qu'à une seule discussion à la fois. La filiale de Facebook précise que ces contenus peuvent être facilement repérés, au moyen d'une double flèche en guise d'indication.Pourquoi une limite aussi stricte ? Car WhatsApp affirme avoir « constaté une hausse significative des transferts, que les utilisateurs trouvent trop nombreux, et qui peuvent contribuer à la propagation de fausses informations ». Ces derniers temps, les fake news sur le coronavirus n'en finissent effectivement plus de pleuvoir, à l'image de la théorie liant la maladie à la 5G.
Des transferts déjà limités depuis un an
Ce n'est cependant pas la première fois que WhatsApp restreint les transferts de messages. Depuis l'an dernier, la limite est fixée à cinq contacts ou groupes pour un même contenu. Une restriction qui s'applique à tous les messages, contrairement à la nouvelle mesure qui ne concerne que ceux largement diffusés, marqués d'une double flèche.Dans son message, l'entreprise se félicite des règles mises en place depuis 2019, qui auraient « permis de réduire de 25 % les transferts de message dans le monde entier ».
Source : The Guardian