Test du Cisco E4200 : un routeur décevant ?
Conception matérielle du produit[/anchor]
Le E4200 mise tout sur un design sobre gris / noir aux formes convenues qui tranche radicalement avec l'allure d'aileron bleu pailleté du WRT 610N. La finition demeure excellente et la coque arrière intégralement perforée permet d'assurer une bonne aération des composants. Du côté des connectiques, on retrouve quatre ports Ethernet (gigabit) dédiés au réseau local ainsi qu'un cinquième port, lequel devra être connecté au modem. D'autre part, à l'instar des autres routeurs de nouvelle génération, cet E4200 est également équipé d'une prise USB destinée à accueillir un espace de stockage (clé USB, disque dur) en vue de le partager sur le réseau.Sur le plan technique, le E4200 propose une double connexion simultanée dual band (2.4 et 5 GHz). Il est également doté d'un serveur media UPnP pour assurer le partage évoqué ci dessus.
À propos de l'interface Web (+installeur) [/anchor]
L'interface bleue un peu austère ne dépaysera pas les habitués de la marque et pour cause, cette dernière n'a quasiment pas bougé depuis les fameux WRT54G. Contrairement à nombre de concurrents, Cisco (ex Linksys) organise ses rubriques au sein d'onglets horizontaux, et non via un menu vertical sur la colonne de droite. Le choix peut être un peu déroutant au début, mais on retrouve assez vite ses marques.À noter que l'utilisation de l'interface Web reste facultative dans la mesure où Cisco propose un assistant d'installation Windows nommé Cisco Connect. Ce dernier permet de configurer les fonctions essentielles du routeur simplement, sans avoir à mettre les mains dans le cambouis.
Redirection de ports et DMZ[/anchor]
Lorsqu'on a besoin d'accéder à l'une de ces machines (ou à n'importe quel dispositif IP) de l'extérieur, il est important de disposer d'une fonction de redirection de ports. Le E4200 ne fait pas l'impasse sur cette fonctionnalité. Pour les 5 premières redirections, Cisco propose un menu déroulant offrant 11 choix correspondant aux protocoles les plus utilisés (FTP, Telnet, http, pop3, etc.). 15 autres ports personnalisés peuvent être configurés manuellement, ce qui porte le total à 20 redirections.Si une unique machine héberge plusieurs services Web qui doivent être accessibles depuis l'extérieur, il est possible de se simplifier la vie en configurant un DMZ (zone démilitarisée). Dans ce cas, la machine dont l'IP est saisie dans la rubrique DMZ est directement exposée à l'Internet, et n'est donc pas protégée par le firewall interne du routeur (il est donc important de s'assurer qu'elle est équipée de protections adaptées). À noter qu'il est toutefois possible de limiter le DMZ à une plage d'adresses IP externes précise.
DNS Dynamique [/anchor]
Cette rubrique s'adresse aux personnes qui sont équipées d'une liaison internet dont l'adresse IP est dynamique (changement d'adresse quotidien, où a après une déconnexion). Même si ce cas de figure devient de plus en plus rare, le routeur apporte tout de même une solution pour pouvoir joindre son réseau depuis l'extérieur en toutes circonstances. Depuis l'onglet DDNS (dans configuration), on trouve un client compatible avec DynDns.org (l'un des services les plus utilisés) ou TZO.com.Un partage USB tué par ses bugs ? [/anchor]
Le E4200 est équipé d'une prise USB. Grâce à cette dernière, il est possible de raccorder un périphérique de stockage comme une clé USB ou un disque dur (formaté en NTFS, FAT ou HFS+.) en vue de partager son contenu (partage de fichiers ou streaming DLNA). Si en théorie, l'idée est excellente, nous verrons que la pratique n'est pas si évidente...Lors de nos tests, il nous a été impossible de partager des ressources présentes sur une clé USB pourtant reconnue et formatée depuis le routeur lui-même (tous les problèmes cités ont été constatés sur Internet Explorer et Google Chrome).
Après insertion d'une seconde clé USB de marque différente, nous avons enfin eu accès à la liste des répertoires présents sur la carte (en vue de les partager)... de façon aléatoire. Quel que soit le navigateur utilisé (IE ou Chrome), les répertoires apparaissaient ou disparaissaient au bon vouloir de l'appareil.
Pour tenter de supprimer définitivement le problème, nous avons redéployé (pour la seconde fois) la mise à jour logicielle, et avons restauré les paramètres d'usine. À l'issue de cette opération, les dossiers sont enfin apparus, dans la fenêtre de partage... tout en passant à la trappe sur la page principale du routeur, rendant impossible l'opération de partage. En l'attente d'une nouvelle mise à jour, il ne faudra pas trop compter bénéficier de cette fonctionnalité. Dommage, il s'agissait d'un point fort du routeur que nous avions apprécié sur le WRT610n.
Un réseau Wi-Fi secondaire pour les invités [/anchor]
En plus du réseau Wi-Fi principal, le routeur permet de configurer un réseau secondaire « isolé » destiné aux invités, afin de fournir un accès à Internet sans pour autant ouvrir la porte du réseau local. L'interface permet de paramétrer le nombre maximum d'accès autorisés (de 1 à 10).Transformer le routeur en point d'accès secondaire ? [/anchor]
Lorsqu'on dispose déjà d'une box, on peut se questionner sur les possibilités d'ajout d'un second point d'accès pour étendre la portée du réseau Wi-Fi (cette démarche est souvent nécessaire dans une maison). Les équipementiers réseau proposent des points d'accès prêt à l'emploi, mais il peut être intéressant de leur préférer un routeur afin de disposer d'un certain nombre de fonctionnalités avancées (partage en USB par exemple, même si ce n'est pas le fort de cet E4200).Sur le E4200, cette opération s'effectue le plus simplement du monde en reliant un RJ45 dans la prise Ethernet WAN, et en configurant l'appareil en mode pont dans les options de configuration de base (mode point d'accès simple). Remarque : pour placer le point d'accès Wi-Fi secondaire (E4200, par exemple) à bonne distance du point principal (box du ), il suffit de relier les deux points en utilisant une liaison de type CPL.
Conclusion[/anchor]
Comme si cela ne suffisait pas, les problèmes de bug de l'interface lors du partage de l'espace de stockage USB finiront d'achever les plus sceptiques. Dommage, dans la mesure où l'E4200 disposait de solides atouts sur le papier (gigabit, haut débit Wi-Fi, partage USB). De plus, les nombreuses possibilités de configuration offertes par l'interface Web apportent un réel plus aux utilisateurs avancés en mal de « customisation », et on apprécie la facilité de configuration du routeur en mode point d'accès simple (pas toujours présent chez la concurrence). Malheureusement, compte tenu des performances désastreuses, toutes ces bonnes idées tombent à l'eau.