Nouvelle sépulture dans la famille Walkman : Sony a annoncé au Japon l'arrêt de la production de ses lecteurs MiniDisc grand public, faute de demande. Lancé en 1992, le format MiniDisc suscitait l'intérêt des amateurs de musique en mobilité : il offrait un confort d'utilisation bien supérieur à celui de la vénérable cassette à bande, tout en se révélant bien plus compact que son grand frère le CD.
Les MiniDisc prennent pour mémoire la forme de CD miniatures insérés dans un logement plastique en forme de disquettes protégeant la surface de lecture. La version initiale permettait d'enregistrer 74 ou 80 minutes de musique (comme un CD), avant qu'apparaissent des versions long play puis high density autorisant jusqu'à 1 Go de stockage.
S'il a rencontré un certain succès au Japon, le MiniDisc n'a pas réussi à s'imposer sur les marchés européen et américain, en raison de prix élevés et d'une offre plus que limitée en médias enregistrés. Au fil des ans, le format s'est pourtant amélioré de façon significative, en s'ouvrant dès 2000 à la copie de fichiers numériques provenant d'un ordinateur. L'arrivée des lecteurs numériques MP3, parmi lesquels l'iPod fin 2001, aura finalement porté un coup fatal au MiniDisc.
Sony devrait tout de même maintenir certaines gammes de produit reposant sur le format MiniDisc, comme des dictaphones, et continuer la production de médias vierges. La production de lecteurs grand public cessera quant à elle de façon définitive en septembre prochain.