Le standard Do Not Track avait été demandé par la FTC, le régulateur des pratiques commerciales aux États-Unis, qui s'interrogeait sur la protection de la vie privée de l'internaute vis-à-vis de la publicité ciblée. Les éditeurs de navigateurs s'étaient rassemblés au W3C pour plancher sur le projet. Aujourd'hui, lorsque l'option est activée, le navigateur envoie alors une requête HTTP déclarant aux sites que l'internaute ne souhaite pas être tracé.
Si tous les navigateurs proposent aujourd'hui cette option, les sites Internet ou les annonceurs n'ont en revanche aucun moyen de prouver qu'ils respectent bel et bien la demande formulée par le navigateur et donc par l'internaute. Ce dernier peut toujours être suivi à la trace et recevoir de la publicité ciblée en fonction de son historique de navigation.
L'Electronic Frontier Foundation, le moteur de recherche DuckDuckGo, les éditeurs AdBlock et Disconnect ou encore Medium et Mixpanel ont pris le parti de rédiger une nouvelle version du standard permettant justement aux éditeurs de prouver qu'ils respectent bel et bien le paramètre. Étrangement, nous ne retrouvons pas Mozilla impliqué dans ce projet.
Concrètement, l'éditeur choisissant de respecter le paramètre Do Not Track devra publier sur ses serveurs le fichier dnt-policy.txt hébergé sur Github et amené à être modifié au fur et à mesure des évolutions du standard. Le texte décrit effectivement le fonctionnement de Do Not Track. Dans un billet de blog l'EFF explique que les sociétés souhaitant rendre ce texte disponible sur ses serveurs s'engagera à en respecter son contenu.
Par la suite, on imagine que via des outils d'indexation, il sera donc plus facile de déterminer les sociétés ayant adopté ce nouveau standard toujours en cours de réflexion, puis d'analyser les pratiques de ces dernières.