© Blue Origin
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Jusqu'où ira la rivalité spatiale des milliardaires Jeff Bezos et Elon Musk ? Une note interne datant de 2018 et provenant d'un membre de l'exécutif de Blue Origin qualifie de « paresseuse » la firme spatiale créée par Bezos, en comparaison avec celle d'Elon Musk.

Selon des révélations de The Verge, cette comparaison serait fondée sur les méthodes de travail impitoyables pratiquées chez SpaceX.

Lazy Blue Origin…

Plus le temps passe, et plus la rivalité entre les sociétés spatiales Blue Origin et SpaceX semble s'accroitre. Au point qu'en interne, il soit particulièrement tentant de chercher ce qui se fait de mieux chez le voisin pour tenter de combler ses lacunes, notamment du côté de la société fondée par Jeff Bezos.

Et pour expliquer l'écart entre les deux structures, un membre de l'exécutif de Blue Origin a cru bon de comparer les méthodes de travail des deux entreprises, concluant que la firme de Bezos serait tout bonnement « fainéante » comparée à celle de Musk. Selon des révélations de The Verge, complétées par Business Insider, les conditions de travail chez SpaceX apparaissent en effet draconiennes.

Ainsi, le mémo, préparé initialement pour Bob Smith, le P.-D.G. de Blue Origin, avait pour objectif initial de distinguer les forces et les faiblesses de la firme rivale. La note fait état de « très longues heures » de travail – jusqu'à douze heures par jour selon des révélations faites en 2017 par un ancien employé de SpaceX auprès de Quora. De plus, il serait attendu des employés qu'ils « travaillent pendant leurs vacances, voire qu'ils ne les prennent pas ». Enfin, le « burnout ferait partie intégrante de leur stratégie de travail ».

Vers l'infini et au-delà…

Toujours selon le même mémo, « la semaine de quarante heures de travail standard ne serait pas assez importante pour que la compagnie mène à bien ses ambitions », selon Business Insider. Elon Musk lui-même ne se cache pas de son ambition d'inciter les salariés à dépasser les quarante heures de travail par semaine, comme l'expose clairement ce tweet.

Le mémo de Blue Origin contenait également une note de Gregory « Ray J. » Johnson, ancien astronaute et manager de la firme : « Nous devons tirer le meilleur parti de nos employés. Le manque d'efforts le week-end pour respecter les délais n'est pas une culture à laquelle je suis habitué ».

De quoi ravir lesdits employés, déjà inquiets pour des questions de sécurité, de sexisme et de communication interne, comme le montre la tribune publiée par 21 employés sur Lioness le 30 septembre dernier.