La capsule Starliner de Boeing à 10 mètres de son port d'amarrage sur la station spatiale internationale. © NASA.
La capsule Starliner de Boeing à 10 mètres de son port d'amarrage sur la station spatiale internationale. © NASA.

Après une journée de voyage entre Cape Canaveral et l'ISS, la capsule Starliner a pu s'approcher puis s'amarrer sans problème majeur à la station. La mission de test, qui n'embarquait pas d'astronautes, se passe beaucoup mieux que les essais précédents !

Retour sur Terre dès la semaine prochaine.

Voyage inaugural (bis)

Lentement mais sûrement… Jusqu'au dernier moment, Starliner laissait peser la menace de ses incroyables malchances passées sur son amarrage. Et le silence de la NASA et Boeing durant toute la journée d'approche entre la capsule et la Station Spatiale Internationale n'a rien arrangé.

Il y a bien eu quelques problèmes, inhérents à un matériel neuf qui n'avait pas jusqu'ici testé ses systèmes d'approche en orbite. Par exemple, deux propulseurs de manœuvre (sur 12) sont tombés en panne très tôt dans la mission, et lors de l'approche finale de la station, deux petits moteurs RCS (qui orientent la capsule) ont à leur tour cessé de fonctionner. Il y a aussi eu le système de chauffage interne de la capsule, qui était beaucoup moins performant que prévu et que les ingénieurs au sol ont dû ajuster.

Une approche très surveillée

Des soucis que l'on peut d'ailleurs comparer aux débuts de Crew Dragon en orbite, mais qui n'ont pas suscité de réelle inquiétude sur la mission pour les équipes de Boeing. L'amarrage, bien qu'avec un peu de retard, a eu lieu ce 21 mai à 02 h 28 (Paris) et s'est bien passé. La NASA et son fournisseur ont testé plusieurs cas de figure lors de l'approche, à des distances variées de plusieurs centaines de mètres jusqu'à quelques mètres, tout en s'assurant toujours de la sécurité. Ils ont vérifié que la capsule comme l'ISS avaient toujours les positions des uns et des autres, et tout s'est globalement bien passé, 26 heures et 34 minutes après le décollage.

Les systèmes de détection et d'approche marchent bien. © NASA
Les systèmes de détection et d'approche marchent bien. © NASA

À présent, la capsule (et son unique passager, le mannequin Rosie) est solidement amarrée par l'écoutille et ses 12 points d'accroche. Lors du briefing post-manœuvre, la responsable de la NASA Kathy Lueders a rappelé que Starliner avait passé avec succès toutes les grandes étapes de son vol (manœuvres, approche, amarrage) et que l'agence américaine était tout à fait satisfaite de son partenaire. Le responsable de Boeing a affirmé que l'entreprise apporterait toute l'attention nécessaire aux problèmes mis en évidence par le vol.

L'aller c'est bon, mais le retour…

La capsule devrait finalement se désamarrer un peu plus tôt qu'initialement prévu, le 25 mai. Cela est dû à quelques contraintes de calendrier pour le travail des astronautes à bord, autant qu'à la météorologie au sol, car Starliner se posera dans le désert au Nouveau-Mexique. Elle embarquera à cette occasion du matériel à rapporter depuis l'ISS, en particulier des réservoirs d'azote vides. D'ici là, il reste quelques tests à mener. Les astronautes de la station entreront à bord cet après-midi…

Source : CNN