DextrES, des gants ultra-légers pour manipuler des objets en VR

Grégoire Huvelin
Publié le 25 novembre 2020 à 17h50
DextrES gants VR

Conjointement développés par les équipes de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne et de Zurich, les gants à retour haptique DextrES se démarquent par leur légèreté et leur flexibilité. Une aubaine pour les expériences en réalité virtuelle.

Aujourd'hui, s'affranchir des câbles fait indéniablement partie des enjeux du domaine de la réalité virtuelle : l'Oculus Quest, l'Oculus Go, l'HTC Vive Focus ou encore le Pico Neo participent à cette petite révolution. Mais les enjeux de demain portent sur des technologies bien plus poussées susceptibles de transformer du tout au tout une expérience immersive : les produits dits « haptiques », comme les combinaisons ou les gants, se placent au cœur de cette évolution.

Huit grammes par doigt

Les derniers travaux menés par les chercheurs de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et de l'École polytechnique fédérale de Zurich (ETH) ont ainsi abouti à un prototype de gants à retour haptique ultra-légers et flexibles : les DextrES. Présentés dans un document officiel disponible sur le site de l'EPFL, les DextrES vous donnent la sensation de toucher, manipuler et sentir des objets au sein d'un environnement en réalité virtuelle.

Dans l'idée, le principe rejoint celui de Ready Player One (2018) - film éponyme réalisé par Steven Spielberg - dans lequel les utilisateurs s'équipent dans leur intégralité d'une combinaison haptique, accompagnée d'une paire de gants avec lesquelles les frontières du réel et du virtuel sont totalement confondues. Les DextrES n'atteignent pas encore ce palier technologique, mais tentent de s'en approcher.


Les équipes universitaires ont surtout focalisé leurs efforts sur le poids et les dimensions de leur produit : huit grammes par doigt - soit 40 grammes au total - et d'une épaisseur de 2 millimètres. Fabriqués en nylon, les gants accueillent des lames métalliques fixées sur la partie supérieure de chaque doigt, et capables de se chevaucher selon les mouvements de l'utilisateur. Un isolant électrique les sépare.

Une très faible puissance pour fonctionner

Futura Sciences détaille avec précision le phénomène physique qui suit : « Lorsque l'utilisateur saisit un objet virtuel, une tension est envoyée sur l'isolant pour provoquer une attraction électrostatique qui va coller les lames et ainsi entraver le mouvement des doigts ». C'est à ce moment-là que l'utilisateur aura la sensation de manier un objet réel... dans un espace immersif.

Son autre point fort réside dans sa capacité à fonctionner avec une très faible énergie seulement : quelques milliWatts et 200 V au total. Les DextrES n'en restent pas moins qu'un prototype n'ayant pas vocation à débarquer sur le marché d'ici les prochains mois.
Grégoire Huvelin
Par Grégoire Huvelin

Amoureux des mots, couvreur poker à mes heures perdues et inlassablement animé par les nouvelles technologies qui façonneront notre avenir.

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newseven

Super
Après le toucher.
il manque juste la douleur et le chaux,froid avec bien-sûr le taux l’humidité pour les sensations extrêmes.
(;

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