ChatGPT constitue un excellent outil d'assistance au quotidien, quelle que soit la tâche pour laquelle il est utilisé. Pour en faire bon usage, il convient de prendre connaissance des bonnes pratiques, mais surtout de celles à éviter. Découvrez 4 choses à ne pas faire pour garantir une utilisation sécurisée et efficace de ChatGPT.
Lancé en novembre 2022 par la société OpenAI, ChatGPT compte depuis quelques mois plus de 100 millions d'utilisateurs actifs. Cet agent conversationnel basé sur l'intelligence artificielle doit son succès au gain de temps que promet son exploitation. S'il a réponse à tout, cet assistant reste un outil dont il faut considérer les limites. Certaines pratiques sont à proscrire afin d'assurer une utilisation responsable et avantageuse de cette IA générative de texte.
ChatGPT : 4 choses à ne surtout pas faire quand vous utilisez l'IA d'OpenAI
1. Divulguer des informations personnelles ou données sensibles
L'intelligence artificielle de ChatGPT est basée sur le deep learning. Il s'agit d'un type de machine learning dans lequel les ordinateurs représentent des réseaux de neurones artificiels comparables à ceux du cerveau humain. ChatGPT absorbe alors une quantité considérable d'informations pour son apprentissage, tel un véritable aspirateur à données. Il semble donc essentiel de ne pas transmettre n'importe quelle information dans les conversations entretenues, notamment les données personnelles ou sensibles.
En effet, la confidentialité des données renseignées sur la plateforme n'est pas officiellement assurée, si l'on s'en tient au règlement général sur la protection des données (RGPD). Il faut noter l'absence de certaines mentions dans la politique de confidentialité affichée par OpenAI, décrivant ses pratiques en matière de données personnelles.
Les utilisateurs de l'outil de dialogue ne sont pas à l'abri d'une fuite de données. ChatGPT a d'ailleurs été victime de plusieurs fuites et violations des données de ses utilisateurs, qu'il s'agisse des données de compte ou de conversation.
Mis à part ce risque de fuite auquel est sujette la plateforme, il faut mentionner l'émergence de logiciels exploitant l'interface de programmation d'application (API) de ChatGPT. Parmi ces derniers, on retrouve évidemment des logiciels malveillants conçus pour voler les données des utilisateurs, entre autres objectifs. Pour éviter ce genre de désagrément, mieux vaut donc se rendre directement sur la version web de ChatGPT, qui est pour l'instant l'unique version officielle du service.
En tout cas, il est important de se méfier des informations communiquées à ChatGPT. Mieux vaut garder pour soi toute information personnelle (adresse, numéro de téléphone, informations bancaires, identifiant en ligne, etc.), plus généralement tout ce qui touche de près ou de loin aux données génétiques et biométriques, aux données de santé, aux données concernant la sexualité, l'origine raciale ou ethnique, la politique ou encore la religion.
2. Se reposer entièrement sur les réponses de ChatGPT
Le modèle de langage imaginé par OpenAI est capable de répondre à des requêtes en tout genre, écrites en langage naturel. Ses réponses sont formulées à partir de ses propres recherches et des informations accumulées au fur et à mesure des conversations.
S'il propose des réponses souvent pertinentes, l'outil n'en reste pas moins faillible. Il peut parfois produire des réponses incorrectes, obsolètes ou non vérifiées. Il faut savoir que sa base de données ne contient que des informations antérieures à septembre 2021, date jusqu'à laquelle il a été formé. Cette précision est d'ailleurs mentionnée dans de nombreuses réponses apportées par ChatGPT.
Selon l'utilisation des informations transmises par ChatGPT, il peut être important de vérifier ces dernières auprès de sources fiables, mais aussi de faire appel à son sens critique.
La vérification de la qualité des informations fournies par l'IA d'OpenIA est notamment essentielle en ce qui concerne les conseils médicaux, juridiques ou encore financiers. Les réponses de ChatGPT peuvent apporter une première idée à propos d'un questionnement, mais ne remplacent en aucun cas les conseils d'un professionnel qualifié. Aucune décision importante ne doit être effectuée à partir des échanges avec l'IA.
Il en va de même pour les étudiants ayant recours au service de génération de texte d'OpenAI. Il est préférable de ne pas centrer toute sa recherche académique sur les réponses de l'outil de dialogue. Les élèves et étudiants ont tout intérêt à réaliser leurs travaux scolaires et universitaires en s'inspirant de sources fiables et vérifiées. Outre cet aspect, il ne faut pas oublier d'aborder le plagiat, un acte d'ailleurs fermement sanctionné. ChatGPT peut constituer une aide précieuse pour les étudiants, mais il ne doit pas être utilisé pour réaliser entièrement un travail, ni pour réécrire un texte protégé par des droits d'auteur.
En tout cas, même s'il est indéniable que l'exploitation des réponses proposées par ChatGPT permet un gain de temps et de productivité dans de nombreux cas d'usage, il convient de ne pas s'y fier à 100 %, mais plutôt de faire preuve de bon sens.
3. Faire abstraction des consignes éditoriales
Pour que l'utilisation de ChatGPT soit la plus bénéfique possible, il convient de ne pas se lancer tête baissée dans la rédaction d'une requête. Cette dernière doit être précise et complète : plus l'outil a d'informations, plus sa réponse est pertinente.
Pour cela, l'utilisateur doit mener une réflexion en amont sur sa requête, ainsi que s'assurer d'être le plus clair possible dans la formulation de sa demande. Il faut donc idéalement commencer par faire ses propres recherches sur le sujet de la requête, afin de disposer d'un minimum de maîtrise et de pouvoir faire preuve de discernement à la lecture des réponses de ChatGPT. Ensuite, dans le contenu de la requête, il est préférable de mentionner quelques précisions, à savoir :
- Le contexte de la requête ;
- Le niveau de complexité du texte et le niveau de langage attendu en fonction du public visé ;
- Le format du texte (article de presse, dissertation, fiche produit, résumé, etc.) ;
- La longueur à respecter (nombre de mots minimum ou maximum, nombre de paragraphes, etc.) ;
- Le ton à employer (humoristique, dramatique, décontracté, etc.) ;
- Les mots-clés à intégrer.
Ces instructions de rédaction doivent être écrites en langage naturel. L'outil peut générer un texte ultra-complet à partir de ces instructions, mais il peut également fournir des suggestions pour que l'utilisateur puisse ensuite rédiger le texte lui-même. Il constitue alors une aide précieuse, à condition tout de même de bien formuler la requête.
En tout cas, il ne faut pas hésiter à demander des exemples, des explications supplémentaires ou encore une reformulation de la réponse. En réitérant la demande avec des ajustements, cela permet à l'IA d'OpenAI de proposer un contenu plus qualitatif à travers le perfectionnement de son apprentissage. Ce prolongement de la requête doit être effectué dans une seule et même conversation. Pour garantir la pertinence des réponses de ChatGPT, il est en effet essentiel de ne pas créer trop de conversations différentes sur un même sujet et de ne pas aborder de sujets différents dans une seule et même conversation. De plus, pour une expérience productive, mieux vaut ne pas entretenir de conversations excessivement longues et répétitives avec l'outil de dialogue.
Avec ChatGPT, le principe est simple : une communication claire et concise ainsi qu'une fréquence d'utilisation adéquate permettent d'augmenter ses chances d'obtenir une réponse intéressante à sa requête.
21 février 2023 à 15h00
4. Utiliser l’outil à des fins malveillantes
L'IA au service de la génération de texte présente un grand potentiel pour améliorer plusieurs aspects du quotidien : résolution de problèmes, recherche d'informations utiles, simplification de la communication, augmentation de la productivité, etc. En revanche, cette technologie peut être utilisée à mauvais escient par des utilisateurs malveillants.
Il va de soi que ChatGPT et tous les modèles d'intelligence artificielle de manière générale ne sont pas des êtres humains dotés d'une conscience. Dépourvus de jugement moral, ces outils ne mesurent donc pas pleinement le fond de leur réponse à des requêtes inappropriées.
Il revient donc aux utilisateurs d'adopter un comportement éthique et responsable au moment d'exploiter l'IA d'OpenAI. En ce sens, il convient de ne pas utiliser le générateur de texte pour produire du spam, des discours haineux ou offensants, du contenu automatisé abusif, ou encore des informations trompeuses, fausses ou illégales.
Les utilisateurs peuvent signaler une conversation avec le chatbot qu'ils considèrent comme inappropriée ou abusive, en cliquant sur "Signaler le contenu". Ils doivent renseigner la nature du rapport et décrire le problème rencontré. Si le rôle de chaque utilisateur est essentiel pour un usage raisonné de la plateforme, c'est aussi aux développeurs de ChatGPT de prendre les mesures de sécurité nécessaires pour éviter les abus.
OpenAI fournit des directives d'utilisation claires relatives aux bonnes pratiques de manipulation de l'outil conversationnel. Les requêtes des utilisateurs et les réponses générées par ChatGPT sont passées au crible pour garantir qu'elles respectent ces fameuses directives d'utilisation. De plus, il existe des filtres de contenu pour avertir, voire bloquer les utilisateurs lorsqu'ils se risquent à générer du contenu abusif, inapproprié ou malveillant.
Il est donc essentiel d'éviter ces mauvaises pratiques pour vous assurer d'utiliser ChatGPT de manière sécurisée, raisonnée, efficace et éthique. En ayant conscience des limites des modèles d'IA comme celui d'OpenAI, vous pourrez alors tirer le meilleur parti de votre interaction avec l'outil conversationnel dans l'accomplissement de diverses tâches au quotidien.
- Chat dans différentes langues, dont le français
- Générer, traduire et obtenir un résumé de texte
- Générer, optimiser et corriger du code