La Commission européenne souhaite réaffirmer son attachement à ce principe en lançant une consultation publique sur le sujet. Elle précise que, « toutes les parties intéressées, publiques et privées, sont invitées à participer à la consultation, notamment les prestataires d'accès internet fixe et mobile, les fournisseurs de contenu et d'applications internet (y compris les sites de comparaison en ligne), les fabricants de matériel, les fournisseurs de transit, les investisseurs, les autorités publiques ainsi que les consommateurs et leurs associations ».
Neelie Kroes, la vice-présidente de la Commission européenne, élaborera ensuite des recommandations qu'elle présentera devant l'autorité communautaire. Précisément, la Commission européenne orchestrera sa consultation autour de 4 thèmes :
- La gestion du trafic Internet, y compris la gestion de la congestion, les services gérés et les questions de respect de la vie privée.
- La transparence, notamment en ce qui concerne les performances réelles de l'Internet (vitesse et qualité) et les produits de restriction de l'accès à Internet.
- La possibilité, pour les consommateurs, de changer d'opérateur.
- Les problèmes d'interconnexion Internet entre opérateurs.
Cette consultation n'est pas la première organisée par l'Europe sur ce sujet. Un premier rapport aux contours larges avait déjà été adopté mais cette dernière s'attachera « spécifiquement à la transparence, les modalités du changement d'opérateur et certains aspects de la gestion du trafic, afin d'alimenter les orientations que la Commission prévoit de publier en 2013 ». Rendez-vous est donc pris.
Fleur Pellerin : la neutralité en France, un concept « américain » ?
Par un simple message posté sur Twitter, la ministre a tenu à préciser sa pensée et à rappeler que « l'architecture d'internet est précieuse. La neutralité de l'acheminement des données garantit la liberté d'expression, la liberté d'usage de tout ce à quoi on accède légalement et la liberté d'innover ». En attendant d'obtenir de plus amples détails quant à la position officielle du gouvernement sur le sujet, les observations de l'Union européenne pourraient donner une ligne directrice aux futurs débats portant sur la régulation des réseaux.