Lenteurs Free - Youtube : l'UFC saisit l'Arcep et la répression des fraudes

Alexandre Laurent
Publié le 20 septembre 2012 à 09h42
Alain Bazot, président de l'UFC Que Choisir, annonce avoir saisi le régulateur des télécoms et la répression des fraudes au sujet des lenteurs régulièrement constatées par les abonnés Free lorsqu'ils consultent des vidéos YouTube.

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En novembre dernier, on trouvait déjà de nombreux témoignages d'abonnés Free se plaignant de ne pouvoir regarder dans de bonnes conditions les vidéos YouTube depuis leur accès à Internet. Près d'un an plus tard, le problème ne semble pas résolu, même si les perturbations sont fluctuantes. Faute d'intervention de la part de l'un ou l'autre des protagonistes, le président de l'association de consommateurs UFC Que Choisir a annoncé mercredi avoir pris la décision de saisir d'un côté l'Arcep, régulateur des télécoms, et, de l'autre, la direction génération de la répression des fraudes (DGCCRF).

« Depuis plusieurs mois, des consommateurs s'adressent à l'UFC-Que Choisir pour signaler des problèmes de connexion à certains services Internet à partir de leur réseau Free », indique-t-il sur son blog. « L'opérateur Free n'a jamais nié les disfonctionnements entre son réseau et You tube, accusant le second de ne pas vouloir payer pour la bande passante nécessaire ».

Comme le souligne Alain Bazot, le problème n'est pas spécifique à Free et YouTube : il avait par exemple déjà fait l'objet d'une controverse entre Orange et Cogent, alors prestataire technique pour Megaupload. Dans les deux cas, ce sont les mécaniques d'interconnexion entre réseaux d'opérateurs distincts qui entrent en ligne de compte. D'un côté, un acteur tel que Free estime qu'un fournisseur de service en ligne comme Google devrait le rémunérer pour la bande passante qu'il consomme alors que, de l'autre, les acteurs du Web soutiennent que les FAI et opérateurs finaux ne seraient pas grand chose sans les services qu'ils délivrent.

« Il importe de trancher ce litige qui prend en otage les consommateurs et de mieux encadrer le marché. En effet, les consommateurs bénéficient au final d'un service dégradé sans en être informé préalablement et sans pouvoir utiliser cet élément comme cause de résiliation », soutient Alain Bazot, appelant à l'établissement de règles claires autour de ces pratiques d'interconnexion. La requête, adressée au président de l'Arcep ainsi qu'à Benoît Hamon, ministre de tutelle de la DGCCRF, intervient une semaine après le dépôt du projet de loi sur la neutralité du Net de Laure de la Raudière.
Alexandre Laurent
Par Alexandre Laurent

Alex, responsable des rédactions. Venu au hardware par goût pour les composants qui fument quand on les maltraite, passé depuis par tout ce qu'on peut de près ou de loin ranger dans la case high-tech, que ça concerne le grand public, l'entreprise, l'informatique ou Internet. Milite pour la réhabilitation de Après que + indicatif à l'écrit comme à l'oral, grand amateur de loutres devant l'éternel, littéraire pour cause de vocation scientifique contrariée, fan de RTS qui le lui rendent bien mal.

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