3 000 « femto » par jour constituent un volume conséquent, qui laissent entendre la mise en place d'une nouvelle offre commerciale, et pas simplement le réassort de stocks existants ou un changement de fournisseur. Or sur le marché français, Orange, Bouygues Telecom et SFR proposent déjà à leurs abonnés une option femtocell. Les deux premiers font appel à des boîtiers Alcatel Lucent, tandis que le dernier oscillerait, selon les années, entre le britannique Ubiquisys et la coentreprise Nokia Siemens Networks (NSN).
Si l'on écarte ces trois acteurs, les soupçons se tournent donc tout logiquement vers Free, dernier entrant sur le marché de la téléphonie mobile, chez qui l'utilisation de femtocells pourrait permettre d'améliorer la couverture en intérieur des abonnés tout en soulageant l'utilisation de la partie terminale de son réseau mobile, ainsi que les appels aux infrastructures de son partenaire en itinérance, Orange. Iliad / Free n'a à ce stade jamais communiqué officiellement quant à ses intentions en la matière.
Relié à l'équipement réseau domestique (box Internet), un boîtier femtocell se présente comme une cellule réseau mobile miniature, dont la zone de couverture ne dépasse pas quelques dizaines de mètres. Il permet aux téléphones mobiles de passer et recevoir des appels, qui sont acheminés vers le coeur de réseau mobile de l'opérateur non pas par voie hertzienne, mais par la liaison Internet fixe (ADSL, câble ou fibre). En France, ces équipements sont généralement commercialisés sous forme d'options (99 euros chez SFR par exemple) et destinées en priorité aux foyers dans lesquels la réception des réseaux mobiles est limitée ou inexistante.