En novembre dernier, l'Arcep indiquait avoir initié une enquête administrative afin de déterminer les raisons qui animent le contentieux entre d'un côté Google et sa plateforme de vidéos YouTube et de l'autre, le FAI Free. L'intention du régulateur des Télécoms était alors de mettre sur la table les règles pratiquées par les deux parties en matière de peering, c'est-à-dire d'interconnexion entre les deux services.
L'Arcep avait alors remis un questionnaire à Free et YouTube dans lequel figuraient des volets techniques mais également financiers. Les deux sociétés avaient ensuite deux mois pour le remplir puis devaient s'asseoir à la table des négociations, l'Arcep agissant alors en tant que « médiateur ».
Alain Bazot, Président de l'UFC/Que Choisir rappelle pourtant dans une note publiée sur son blog que l'échéance est dépassée depuis quelques temps déjà et s'interroge sur les suites données par l'Arcep à cette affaire. Il précise : « en fonction des réponses, l'Autorité devait décider des suites à donner début 2013. Mais le printemps (qui est lui-même en retard) est déjà bien entamé, et je ne vois toujours rien venir ».
Le responsable indique avoir à nouveau saisi le président de l'Arcep afin qu'il lui communique l'état d'avancement des travaux sur cette épineuse question opposant Free à YouTube.
De son côté Free a récemment évoqué le sujet par le biais d'une interview donnée par Xavier Niel au Financial Times. Le responsable a indiqué qu'il continuerait son bras de fer contre l'américain. En guise de mesure de rétorsion, Xavier Niel ajoutait alors « couper les publicités de temps en temps. Et un jour, nous les couperons pour de bon ».