Cette semaine, dans la nuit de mardi à mercredi, des lignes fibres de Free ont été sabotées lors d'attaques coordonnées à Strasbourg, Grenoble, Reims, Lyon et d'autres villes de France. Le directeur général de Free a déclaré que ces actes étaient d'une « extrême gravité ».
Les lignes coupées ont été rétablies environ quatre à cinq heures après l'incident, un temps record au vu de l'ampleur des dégâts. L'événement malveillant a été qualifié « sans précédent » par Free.
Des actes de sabotage simultanés
Les malfaiteurs ont agi dans la nuit et ont sectionné les câbles de fibre optique Free. Certains clients du réseau ont alors été complètement coupés d'Internet dès 4 h du matin, après quoi Free a rapidement déployé des techniciens.
Environ 100 000 personnes ont été touchées par la panne. Les attaques étaient organisées et simultanées, elles ont ciblé trois des quatre artères principales du réseau Free, qui emprunte les lignes de SFR. Les responsables ne semblent pas encore avoir été identifiés.
Le plan de continuité a été activé rapidement, ce qui a permis à l'opérateur de rétablir promptement une connexion à Internet. Le directeur de Free, Thomas Reynaud, s'est félicité de cette réaction rapide et de l'efficacité de ses techniciens. Il a également dénoncé la nature de ces actions comme étant extrêmement graves.
Des conséquences graves pour les personnes touchées
Une coupure internet peut sembler n'être qu'un simple désagrément : quelques heures sans accès au Web, cela n'a rien de jamais-vu. Mais, de nos jours, une coupure aussi massive peut avoir des conséquences graves, notamment pour les hôpitaux, qui comptent de plus en plus sur une connexion stable.
Une coupure peut aussi empêcher des milliers d'utilisateurs d'accéder à leurs données stockées sur le Cloud, ou bien empêcher les paiements en ligne ou le passage d'examens sur Internet pour les étudiants.
C'est en vertu de la nature grave de ces actes que le parquet de Paris a ouvert une enquête pénale pour « détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation », « entrave à un système de traitement automatisé de données » et « association de malfaiteurs ».
Source : Europe1