Un collectif, qui sévit à Toulouse et alentours, a privé des milliers d'abonnés Free de fibre optique. Il a reconnu avoir incendié une antenne relais et un nœud de raccordement, il y a quelques jours, pour crier son opposition aux JO de Paris.
En marge de l'attaque massive qui touchait des installations de la SNCF et a provoqué une pagaille monstre sur le réseau TGV jusqu'à ce lundi, un collectif dit « anti-autoritaire » faisait aussi des siennes. Dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 juillet, le groupe anarchiste « Information anti-autoritaire Toulouse et alentours », du nom de son site IAATA, a revendiqué avoir incendié un nœud de raccordement de fibre optique et une antenne relais, en région Occitanie, à Saint-Orens-de-Gameville, plus particulièrement. Plus de 2 000 abonnés fixe Free étaient encore privés d'Internet, dimanche soir.
Un gros incendie sur des installations de fibre qui prive toujours des abonnés Free d'Internet fixe
Les individus malveillants décidés à faire passer des messages politiques ont hélas compris que s'attaquer aux infrastructures télécoms était un moyen rapide de mettre des milliers de personnes dans la panade. De nombreux habitants en font les frais depuis le début des Jeux olympiques de Paris, en étant sans Internet.
C'est depuis la zone technique tenue par un tiers qu'un incendie a été provoqué au niveau d'un nœud de raccordement, allant jusqu'à se propager au niveau du château d'eau attenant. « Nos équipements ont été impactés par l’incendie et sont actuellement inaccessibles car le toit s'affaisse et rend l’accès dangereux », écrivait Free vendredi.
« De gros travaux sont à prévoir avec des délais de rétablissement rallongés sur ce type d’incident », ajoute l'opérateur, qui dimanche n'avait toujours pas pu rétablir l'accès au réseau fibre optique de ses 2 000 abonnés touchés. Un nouveau coup dur pour les opérateurs télécoms, régulièrement touchés par des actes de malveillance ou autres vols de cuivre. Mais alors, quels sont les arguments du collectif anarchiste ?
29 juillet 2024 à 11h58
Le groupe anarchiste s'explique et assume son hostilité envers les JO
L'incendie a été revendiqué dès le vendredi 26 juillet par le groupe IAATA, titrant d'ailleurs son opération « Game-Over à Gameville », en référence au lieu de l'attaque, Saint-Orens-de-Gameville. « Il n'y a pas de trêve olympique », pour les auteurs de l'acte de malveillance, qui assument avoir « visé un nœud de raccordement de fibre optique, un maillon essentiel de la restructuration capitaliste et de la guerre technologie en cours ».
Il est forcément difficile d'entendre ces arguments, quand on sait que de nombreux citoyens qui n'ont rien demandé à personne sont privés de leur Internet fixe depuis plusieurs jours. Le groupe justifie néanmoins son action par « le bombardement militaire de par le monde et la guerre contre les populations ». Il avance aussi des arguments comme la vidéosurveillance basée sur l'IA, la présence policière accrue dans la capitale, le transfert d'argent public vers le privé ou le déplacement des populations les plus marginalisées.
Le collectif ne s'en cache pas : ces dégradations ont été causées à l'aube des Jeux olympiques, aussi à cause de ces mêmes jeux. Un tag « No J.O. » est d'ailleurs apparu sur la tour qui hébergeait les câbles dégradés.
10 juillet 2024 à 14h39