Transformé en fan zone durant les Jeux olympiques, le château de Vincennes a brièvement perdu sa fibre optique ce week-end. La coupure n'était pas due à un acte de malveillance humaine, mais à une petite fouine.
Le week-end fut mouvementé du côté du château de Vincennes, dans le Val-de-Marne, où trône jusqu'au 11 août une fan zone réservée aux Jeux olympiques de Paris 2024. Après deux premières coupures de fibre optique constatées sur les lieux plusieurs jours avant, ce qui aurait pu empêcher ou perturber la retransmission des épreuves des JO, une nouvelle coupure, survenue le samedi 3 août au petit matin, a poussé les policiers à interroger les images de vidéosurveillance. Ils ont fait une découverte franchement pas banale.
Les câbles de fibre optique ont été endommagés plusieurs fois en quelques jours
Les membres du service départemental de la police judiciaire du Val-de-Marne, le SDPJ94, a pu constater, en visionnant les vidéos, des sections très nettes de câbles de fibre optique. Mais les faits ne sont pas dus à un sabotage humain destiné à empêcher des milliers de personnes de profiter de la bonne ambiance des Jeux.
L'incident est bien l'oeuvre d'une fouine, et n'y voyez pas la qualification familière visant à désigner une « personne curieuse, indiscrète, maligne et rusée », comme l'écrit le Larousse. Ici, nous parlons bien du mignon et petit mammifère.
Une enquête avait déjà été ouverte quelques jours auparavant. Les responsables de la fan zone avaient déjà déploré un câble de fibre optique sectionné le 29 juillet. Situé sous les douves du château, le câble servait à alimenter les écrans géants du site. Il avait été sectionné à huit endroits différents la nuit précédente, comme l'explique Orange.
Petite bête, mais gros dégâts
Le lendemain, dans la nuit du lundi 29 au mardi 30 juillet, bis repetita : le câble a de nouveau été sectionné à plusieurs endroits. La responsabilité pénale d'une fouine étant, vous en conviendrez, difficile à établir, la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris, un temps saisie par crainte d'un énième piratage sur les réseaux, a fini par mettre fin à l'enquête.
Fort heureusement, lors des divers incidents, suffisamment de précautions techniques avaient été prises. Aucune perturbation n'a eu lieu en journée, au moment où la foule se presse habituellement au château de Vincennes pour profiter des différentes animations.
Si l'affaire est désormais classée, il reste néanmoins une question à régler : qui paiera la facture laissée par la petite fouine un brin destructrice ? C'est la ville de Vincennes qui a la charge des réparations. Une confrontation entre son maire et le fautif ne serait peut-être pas de trop.
10 juillet 2024 à 14h39
Source : Le Parisien