© geralt / Pixabay
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L'ARCOM a publié le bilan de son activité de retrait et de blocage des contenus illégaux sur Internet.

L'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, issue de la fusion de Hadopi et du CSA, est chargée de faire respecter les règles de la société sur le Net. Si l'on entend souvent parler de ce gendarme sur la question des sites pornographiques, il intervient aussi dans des domaines beaucoup plus sensibles.

La pédopornographie, les contenus les plus nombreux

Internet est un terrain de jeu pour les personnes les plus créatives, mais aussi les plus mal intentionnées. Il est alors nécessaire d'avoir une autorité qui veille au grain pour éviter la prolifération du pire des contenus possibles. Il peut y en avoir beaucoup, comme nous le montre le bilan que vient de faire l'ARCOM sur son activité pour le blocage des contenus terroristes et pédopornographiques.

Ces deux secteurs sont sensibles, mais d'importance inégale. En effet, sur les 82 754 demandes de retrait examinées l'an dernier par le régulateur, 18 % seulement concernaient du contenu à caractère terroriste (15 177 demandes), contre 82 % pour le contenu pédopornographique (67 577 demandes). De même, les demandes pour ce dernier sont le plus souvent suivies d'un blocage effectif à hauteur de 90 % de requêtes validées, contre 78 % des requêtes pour le contenu terroriste.

Les chiffres de l'ARCOM © ARCOM
Les chiffres de l'ARCOM © ARCOM

Une année 2022 un peu plus calme

De même, les demandes de blocage et de déréférencement portent en grande majorité sur la pédocriminalité. Mais si l'année 2022 a été particulièrement pleine pour l'ARCOM, elle est loin du pic atteint en 2021 où plus de 130 000 demandes de retrait avaient été émises, dont 118 407 pour les seuls contenus à caractère pédopornographique.

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Pour ce qui est du contenu à caractère terroriste, l'autorité de régulation note qu'il provient en général des grandes organisations djihadistes comme Al-Qaïda ou l'État islamique, le plus souvent sous la forme de gazettes ou de vidéos travaillées traduites en plusieurs langues. Le partage de ce genre de contenu par les particuliers, notamment sur les réseaux sociaux, reste pour le moment un mode de diffusion assez minoritaire.

Source : ARCOM