© Romain Biard / Shutterstock
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L'ARCOM se réjouit : l'audience des sites de streaming sportif pirates a radicalement diminué au cours des derniers mois. Mais l'autorité veut encore intensifier les blocages.

Fin septembre, Roch-Olivier Maistre, président de l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM), annonçait au Sénat une forte diminution du piratage sportif en France grâce aux nouvelles prérogatives qui lui ont été attribuées.

Forte chute d'audience pour les sites pirates

Ces résultats encourageants ont été confirmés par un rapport qui vient d'être publié par l'ARCOM sur son site officiel. D'après cette étude, entre janvier et juin 2022, l’audience globale des sites illicites de live streaming sportif a diminué de moitié (-49 %).

Avec les nouvelles mesures mises en place par l'ARCOM, qui lui permettent d'organiser une action beaucoup plus rapide et réactive, « 40 % des internautes recourant aux sites de live streaming illicites ont été confrontés à au moins un blocage » au cours du premier semestre 2022.

Sur cette part d'utilisateurs, près de la moitié (46 %) se sont tournés vers d’autres services illicites pour consommer illégalement des images de sport. En revanche, « 37 % d’entre eux ont cessé leurs pratiques illicites et 15 % se sont tournés vers une offre légale », se réjouit l'ARCOM.

L'ARCOM veut poursuivre la répression

L'entité née de la fusion entre le CSA et Hadopi note cependant que le recours au visionnage de contenus sportifs de manière illicite reste très populaire. « 21 % des internautes français déclarent avoir visionné des
contenus sportifs de manière illicite, et 13 % en particulier sur des sites de live streaming
», indique le rapport. Surtout, 44 % des consommateurs
de live streaming sportif illicite ont entamé ces pratiques il y a moins d’un
an, alerte l'ARCOM. La pratique attire ainsi de nouveaux utilisateurs, malgré la répression.

« La protection des contenus sportifs appelle donc une vigilance accrue, en renforçant par le biais d’accords la coopération entre les fournisseurs d’accès à Internet et les titulaires de droits sportifs, en améliorant les solutions technologiques de blocage et, plus largement, en impliquant l’ensemble des intermédiaires techniques de l’écosystème d’Internet, tels que les fournisseurs de système de noms de domaine (DNS), les réseaux privés virtuels (VPN) ou les services d’hébergement par exemple, dans cette lutte contre le piratage », conclut l'ARCOM.

L'institution n'a néanmoins aucun mot sur l'éclatement des droits TV qui crée un casse-tête pour les fans de sport, qui n'ont pas les moyens de souscrire un abonnement à de multiples plateformes.

Source : ARCOM