Le mois prochain, pour la non-modique somme de 7 euros, vous pourrez (ou pas) louer "Welcome to New-York" sur plusieurs plateformes de vidéos à la demande françaises (on ne sait pas lesquelles). Mais pas le voir au cinéma ! Le film a pourtant une tête d'affiche plus habituée aux salles obscures qu'au téléchargement : Gérard Depardieu, dans le rôle de l'ancien directeur du FMI, débarquant au Sofitel de New-York.
Welcome to New-York, d'Abel Ferrara
Vincent Maraval s'explique ainsi dans une interview accordée au Monde : "En France, comme la loi interdit la simultanéité de la salle et de la VOD, on a fait le choix d'Internet". Il sera mis en ligne pendant le Festival de Cannes. Mais pourquoi choisir ce film pour faire un pied de nez aux exploitants de salles dans les difficiles débats sur la chronologie des médias ?
Vincent Maraval répond : "D'une part parce que c'est possible : le film a été totalement financé aux Etats-Unis. Si Canal+ ou France 2 avaient investi dans le film, il aurait fallu le sortir en salles pour qu'il soit qualifié d'oeuvre de cinéma. D'autre part, parce qu'il y a une attente énorme sur ce film. Tout le monde va vouloir le voir tout de suite, c'est de la très bonne chair à piratage." La VOD comme rempart contre le piratage ? Il sera en tout cas intéressant de suivre cette sortie pour voir si le pari est financièrement intéressant. Tout le monde n'a pas un home cinema à domicile.
