Mais ce projet de privatisation de l'ISS est extrêmement critiqué aux Etats-Unis, aucune compagnie du new space n'étant réellement prête à prendre le relais de la NASA.
100 milliards de dollars en 20 ans
Elle tourne depuis 20 ans en orbite autour de la Terre, à la vitesse de 28 000 km/h. Inaugurée en 1998 sous Bill Clinton, la station spatiale internationale est un rare exemple de coopération réussie entre la Russie, les Etats-Unis, mais aussi l'Europe, le Japon et le Canada. Elle est habitée sans interruption depuis 2000 et les expériences qui y sont menées font progresser la science et l'industrie. Mais sur le plan comptable, l'ISS est aussi un gouffre financier, que l'administration Trump souhaite reboucher au plus vite.Les Etats-Unis, principal bailleur de fonds de l'ISS, dépensent pour elle entre 3 et 4 milliards de dollars chaque année. Censé au départ ne durer que 10 ans, l'avant-poste orbital de l'humanité a déjà coûté plus de 100 milliards de dollars. La Maison-Blanche a donc chargé la NASA de trouver dans le secteur privé des entreprises à même de gérer commercialement la station à partir de 2025. Et le nouvel administrateur de la NASA, l'élu républicain Jim Bridenstine arrivé en avril, l'affirme : il y a des gens qui peuvent assurer la gestion commerciale de la station spatiale internationale.
Boeing et SpaceX sur les rangs ?
La NASA ne donne pour l'heure aucun nom. Mais deux sociétés sont déjà impliquées dans le programme : Boeing et SpaceX travaillent l'une et l'autre sur des navettes spatiales (le Starliner pour Boeing, le Dragon pour SpaceX) qui serviront à acheminer et ramener des astronautes de l'ISS. Mais gérer l'ISS est une mission encore différente.Comment une compagnie privée exploiterait-elle l'ISS ? Peut-être sera-t-elle reconfigurée, certaines portions désorbitées, et de nouveaux modules installés. Rien n'est encore arrêté. Les idées fusent, mais le débat actuel aux Etats-Unis porte surtout sur le niveau de préparation du secteur privé. De nombreux experts et d'élus américains jugent qu'aucune entreprise du new space n'est, à l'heure actuelle, capable de prendre le relais de la NASA.
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