Comparé à un unique rover, les avantages sont indéniables.
L'abeille comme modèle
Curiosity a fait son temps. Et l'humanité tout entière peut le remercier pour tout ce qu'il a apporté comme connaissances sur Mars. Mais le rover a aussi montré ses limites : moins de 20 kilomètres parcourus en cinq ans à la surface de la planète rouge ! La prochaine étape de l'exploration martienne pourrait donc voir plus grand et surtout, plus haut, en passant par la voie des airs.C'est l'ambition d'une équipe d'ingénieurs américains et japonais, qui travaillent sur un projet d'escadrille de mini-drones inspirés des abeilles, les Marsbees. Dans le cadre de son programme Innovative Advanced Concepts récompensant chaque année des projets innovants, la NASA vient de leur offrir un an de financement pour développer leur idée.
Des défis techniques
Dans l'esprit de leur concepteurs, les Marsbees seraient des robots miniatures volants déployés en essaim, et capables d'explorer Mars de manière autonome. Un rover servirait de station de commandement, de recharge en énergie et de transmission des données collectées par les drones vers la Terre. Les Marsbees auraient chacune la taille d'un bourdon avec de grandes ailes de cigale surdimensionnées, compte tenu de l'atmosphère martienne très ténue, ce qui réduit considérablement la portance par rapport à la Terre.Chaque Marsbee pourrait explorer seule un secteur martien mais recevoir, si besoin, l'aide de ses consoeurs ou se faire remplacer par l'une d'elle en cas de problème. Le projet n'en est pour l'heure qu'au stade des plans, les ingénieurs butant encore sur le design des ailes et la puissance nécessaire pour faire voler les Marsbees. Des tests sont en cours en chambre confinée reproduisant l'atmosphère martienne.