Après deux échecs cuisants, Intuitive Machines se remet en selle ! L'entreprise spatiale a déjà prévu d'acheminer deux nouveaux alunisseurs jusqu'à la Lune. Et dans les deux cas, ce sera une fusée de SpaceX qui les lancera.

Début mars, l'entreprise parvenait à faire atterrir sa sonde Athena sur notre satellite, mais un problème survenu sur son altimètre laser l'a empêché de déterminer précisément sa distance par rapport à la surface lunaire. Elle a, en conséquence, effectué une partie de sa descente sans connaître sa position par rapport au sol, compliquant un alunissage en douceur. Le module a terminé sur le flanc. Exactement comme son prédécesseur, Odysseus, quelques mois plus tôt.
Fournir une constellation de satellites lunaires
Mais Intuitive Machines n'abandonne pas pour autant. Et pour cause, la NASA lui a donné pour mission de fournir des services de communication et de navigation sur la Lune, ainsi qu'une constellation de relais de données pour soutenir le programme Artemis.
La mission IM-4, prévue pour 2027, prévoit ainsi de lancer deux satellites destinés à soutenir le contrat Near Space Network (NSN) de l'Agence spatiale américaine. Celui-ci vise à faciliter la transmission des informations scientifiques essentielles entre la Terre et la Lune, tout en échangeant des données de suivi, de télémétrie et de commande avec les opérateurs des différentes missions.
Au total, IM-4 transportera six charges utiles, y compris un ensemble de forage dirigé par l'Agence spatiale européenne (ESA), conçu pour rechercher de l'eau au pôle sud du satellite.

Une autre mission prévue avant
Qui dit IM-4, dit IM-3. Car Intuitive Machines a également une troisième mission prévue d'ici à la fin de l'année, voire au début de 2026. Aussi propulsée par un Falcon 9, elle transportera, entre autres, le rover Mobile Autonomous Prospecting Platform (MAPP), qui devra étudier l'environnement plasma et poussiéreux de la Lune.
CADRE, un ensemble de petits robots mobiles destinés à explorer la surface lunaire de manière autonome, et MoonLIGHT, un rétroréflecteur laser géré par l'ESA pour tester la relativité générale, seront aussi embarqués dans l'alunisseur. La mission inclura en outre le déploiement d'un premier satellite de relais de données. Espérons que, cette fois, l'atterrisseur parvienne à rester sur ses pieds lorsqu'il se posera.
Il y a quelques jours, la start-up Firefly Aerospace alunissait sans encombres, permettant à ses charges utiles de mener des expériences scientifiques notables pour préparer le programme Artemis.
04 août 2024 à 17h43
Source : Intuitive Machines