Le stockage holographique pourrait tenir de l'arlésienne si, de temps en temps, une nouvelle démonstration ne venait pas ponctuer l'actualité. Plus de deux ans après avoir présenté un prototype de disque holographique capable de contenir 500 Go d'informations, General Electric a affirmé la semaine dernière avoir franchi un nouveau cap dans la maîtrise de cette technologie, avec la mise au point d'un dispositif de gravure capable d'écrire les données à une vitesse de 4,5 Mo/s, soit un taux de transfert à celui que permet un graveur Blu-ray en mode 1x.
En développement depuis des années, le stockage holographique permet pour mémoire de stocker plusieurs centaines, voire plus milliers, de Go sur un disque de la taille d'un simple CD. Alors qu'un disque Blu-ray est composé d'un certain nombre de couches (jusqu'à quatre) servant au stockage, la technologie holographique permet d'exploiter l'intégralité du volume du disque, avec des données qui ne sont plus simplement rangées dans un plan, mais organisées selon les trois dimensions.
Pour General Electric, cette avancée témoigne de la viabilité du format et du potentiel qui serait le sien s'il était lancé sur le marché. En dépit de cet enthousiasme de bon aloi, il faudra sans doute encore quelques années au stockage holographique pour sortir des labos. Dans un premier temps, ses usages seront vraisemblablement cantonnés à l'univers des professionnels.