Plusieurs études l'ont montré, les supports optiques enregistrables (par oppositions à ceux qui sont pressés) ne sont pas les solutions de stockage les plus fiables. Ils présentent néanmoins des avantages et le service interministériel des Archives de France a ainsi retenu les CD-R puis les DVD-R pour l'archivage de ses données.
Avant d'adopter le BD-R, ce service et la direction générale des patrimoines, rattachée au ministère de la Culture et de la Communication, ont commandé une étude au LNE, le laboratoire national de métrologie et d'essais.
Celui-ci a testé six modèles de BD-R avec six modèles de graveurs et avec plusieurs vitesses d'écriture. Il a ensuite analysé la tenue au vieillissement accéléré en étuve (80°C et 80% d'humidité) et au vieillissement à la lumière de la centaine de disques obtenus.
Des disques presque illisibles au premier test
L'étude dégage une différence notable entre les disques HTL et ceux LTH.Les premiers Blu-ray enregistrables furent de type HTL, pour High to Low. Ils reposent sur une couche d'alliages métalliques que le laser rend moins réfléchissante. Mais pour réduire les coûts de fabrication, Verbatim et JVC ont ensuite développé des disques reposant sur une couche organique. Cette fois le laser augmente la réflexivité, d'où l'appellation Low to High ou LTH.
Les deux modèles de disques LTH testés n'offrent plus une qualité satisfaisante dès la première sortie de l'étuve, au bout de 250 h, alors que tous les disques HTL tiennent au moins le double, voire plus de 2000 h pour certains. Tous les disques résistent bien à la lumière, mais les deux meilleurs disques HTL y sont purement et simplement insensibles.
La valeur du facteur d'accélération n'est malheureusement pas connu, il est donc impossible de déterminer la longévité de ces disques en conditions climatiques normales. On peut néanmoins comparer les résultats à ceux de DVD-R soumis aux mêmes épreuves, et les BD-R HTL offrent alors une longévité comparable. Ils pourront donc être utilisés pour les Archives de France.
Les consommateurs pourront quant à eux acheter en connaissance de cause. Les deux types de disques restent effectivement commercialisés, les HTL étant plus chers, mais l'écart n'est pas très important. HTL ou LTH n'est pas toujours précisé, mais on repère ces derniers à leurs couleur claire. L'étude complète est quoi qu'il en soit consultable à cette adresse.