La XQD 1.0 reste confidentielle : un seul appareil photo dispose à ce jour d'un logement, le couteux reflex professionnel Nikon D4, et un seul fabricant commercialise des cartes, Sony, à l'initiative des spécifications. L'industrie reste timide puisque plus de six mois après son lancement, le géant des cartes mémoires Lexar (filiale de Micron) vient seulement d'annoncer qu'il en fabriquerait.
Il faut dire que la XQD n'a que très récemment détrôné la CompactFlash, bien qu'elle exploite la vieillissante interface Ultra DMA, et que la hausse de débit de 30% ne justifie que rarement l'augmentation sensiblement supérieure du coût.
Mais la XQD pourrait acquérir ses lettres de noblesse avec la deuxième version, qui prévoit de passer directement de l'interface PCI-Express 1.0 au PCI-Express 3.0 actuellement en vigueur, portant le débit maximal de 2,5 à 8 Gb/s, soit 1 Go/s.
En pratique les XQD les plus performantes grimpent aujourd'hui à 168 Mo/s, ce qui est à peine mieux que certaines CompactFlash fonctionnant à 150 Mo/s, mais un triplement ou quadruplement des débits rendrait définitivement obsolète ce type de cartes mémoires. Les cartes mémoires seraient ainsi au niveau des SSD.
La XQD 2.0 n'est encore qu'en développement et devrait être finalisée d'ici la fin de l'année. On ne peut qu'accueillir à bras ouverts cette évolution qui finira par profiter à tous, à l'heure où la définition des capteurs fait un nouveau bond en avant.