Fabricant méconnu il y a encore quelques années de cela, Sabrent se montre particulièrement actif sur le marché, du SSD notamment. Après avoir multiplié les références de modèles internes, l’Américain investit aussi le secteur du disque externe. La gamme des Rocket XTRM-Q en est le plus parfait exemple avec des produits performants aux capacités qui peuvent aller très loin.
- Capacité jusqu'à 16 To !
- Design presque parfait
- Protection caoutchouc en option
- Des câbles de bonne longueur
- Compatible USB / Thunderbolt
- Jusqu'à 5 ans de garantie
- La note devient salée
- Débits en USB 3.2 vs. Thunderbolt 3
- Aucune certification IP ?
- Pas de chiffrement AES 256-bit
Pour ce test, nous avons décidé de rester « raisonnable » et de ne pas viser le plus ambitieux des SSD de la gamme Rocket XTRM-Q. Sabrent commercialise des modèles allant du 1 To jusqu’au 16 To en passant par les 2 To, 4 To et 8 To. C’est sur le modèle intermédiaire que nous avons jeté notre dévolu afin de rester sous les 1 000 dollars. En l’occurrence, et selon les fournisseurs, le 4 To se négocie autour de 700 euros. Onéreux, c’est sûr, mais quelle capacité !
Fiche technique Sabrent Rocket XTRM-Q 4TB
Format de disque externe | Ultra-portable |
Type de disque | SSD (Solid State Drive) |
Résistant aux chocs | Oui |
Capacité de stockage | 4To |
Format de disque externe | Ultra-portable |
Interface | Thunderbolt 3/USB-C |
Type de disque | SSD (Solid State Drive) |
Interface Interne | M.2 - PCI-E NVMe |
RAID supporté | Non |
Résistant aux chocs | Oui |
Garantie constructeur | 5 ans |
Capacité de stockage | 4To |
Vitesse d'écriture | jusqu'à 1400 Mo/s |
Vitesse de lecture | jusqu'à 2700 Mo/s |
Stockage en ligne | Non |
Cryptage des données | Oui |
Hauteur | 45mm |
Largeur | 105mm |
Profondeur | 14mm |
Poids | 129g |
Élégance d'un boîtier en aluminium brossé
Il y a un peu plus d’un an, nous testions le Rocket Nano Rugged, un modèle de SSD externe conçu avant tout avec la compacité et la solidité en tête. Il est amusant de constater que le Rocket XTRM-Q est proche dans ses aspirations. Sensiblement plus gros avec ses 10 centimètres de long pour un peu plus de 4 cm de large, il reste particulièrement compact dans cette version 4 To que nous avions à disposition pour le test d’autant que malgré cette importante capacité, il est très fin (14 millimètres) et très léger, à 129 grammes.
Comme à son habitude, Sabrent adopte un boîtier en aluminium brossé du plus bel effet, même s’il faudra faire une croix sur quelque option de personnalisation : le boîtier est anthracite et il n’existe aucun autre coloris. En revanche, Sabrent met à disposition des utilisateurs intéressés ce qu’il appelle le shockproof protector. Sur le Rocket Nano Rugged, la chose était livrée d’office, là il faut en faire l’acquisition. Hélas, à l’heure où nous écrivons ces lignes, nous ne sommes pas en mesure de vous donner de prix ou de date de disponibilité en France.
Dommage, car l’accessoire est rudement pratique. De base, le Rocket XTRM-Q semble relativement solide et le SSD au sein du boîtier en aluminium paraît bien protégé. Reste qu’avec cet élément de caoutchouc très simple à mettre en place, on gagne forcément en robustesse : on pense notamment à l’absorption de chocs à même de laisser des traces, sinon de briser, le boîtier. Notons que le shockproof protector est « strié » de petites ouvertures, ceci bien sûr afin de faciliter la dissipation thermique autorisée par le boîtier en aluminium.
Connectique USB-C : le contrôle bascule automatiquement entre Thunderbolt 3 et USB 3.2 © Nerces
Il n’y a pas grand-chose d’autre à dire sur l’aspect extérieur d’un produit que Sabrent a le bon goût de livrer avec deux câbles : le premier USB-C / USB-A et le second en Thunderbolt 3 / USB-C afin de convenir à toutes les situations. Nous y reviendrons, mais Sabrent préconise l’utilisation de la connectique Thunderbolt 3 afin d’obtenir les meilleurs débits : il évoque jusqu’à 2,7 Go/s en lecture séquentielle avec cette interface alors qu’il faut se contenter de 900 Mo/s lorsque l’USB 3 est de mise.
Enfin, terminons par quelques précisions données par Sabrent qui précise que l’on retrouve un véritable SSD NMVe, logique, à l’intérieur du Rocket XTRM-Q. Il se compose d’un contrôleur bien connu, le Phison PS5012-E12 lequel est épaulé par deux puces de DRAM Kingston pour la gestion de son cache. Comme à son habitude, Sabrent met en avant une garantie d’un an extensible à 5 ans après enregistrement sur le site. Une limitation qui ne doit cependant concerner que les États-Unis. Enfin, notons que Sabrent ne communique aucune valeur d’endurance en écriture : c’est ainsi pour tous les fabricants, hélas.
Débits en lecture / écriture et échauffement
Nous l’avons dit, Sabrent souligne que pour atteindre les meilleures performances avec son XTRM-Q, il faut le connecter en Thunderbolt 3. Suite à de mauvaises manipulations nous ne sommes en mesure de vous présenter les captures de tels résultats que sur le test CrystalDiskMark, mais croyez-nous sur parole, les autres valeurs sont à l’avenant.
Configuration de test
- Carte mère : MSI MPG Z690 Carbon WiFi
- Mémoire : Kingston Fury DD5-5200 CL38
- Carte graphique : Asus TUF RTX 3080 Gaming OC
- SSD : Western Digital WD_Black SN850 1 To
- Refroidissement : MSI MEG CoreLiquid S360
- Alimentation : be quiet! Straight Power 11
Suite à la maladresse de votre dévoué, nous n’avons donc que des résultats ATTO Disk Benchmark en USB 3.2 à vous présenter par l’image. Ces derniers sont un peu décevants en lecture avec un plafond à plus ou moins 1 Go/s, mais ils sont autrement plus convaincants en écriture avec une limite à peine plus faible à 970 Mo/s sur de gros fichiers.
Sur de petits fichiers, le XTRM-Q ne fait guère mieux que la concurrence et on doit se contenter d’environ 20 Mo/s sur des fichiers de 512 octets. En revanche, dès que l’on passe en Thunderbolt 3, les débits s’envolent. On peut effectivement compter sur un tout petit peu moins de 2,7 Go/s en lecture et un tout petit peu plus de 1,8 Go/s en écriture. Des performances de tout premier plan.
Débits mesurés avec CrystalDiskMark à gauche en USB 3.2 et à droite en Thunderbolt 3 © Nerces
Pour la suite de nos tests, nous passons sur CrystalDiskMark. Là, nous n’avons pas réalisé la même erreur de manipulation sur nos captures et nous sommes en mesure de vous proposer les deux résultats en USB 3.2 et en Thunderbolt 3. Le constat est évidemment sans appel et cette seconde interface est évidemment à privilégier. Dommage que Sabrent n’ait pas été en mesure de proposer de l’USB 3.2 Gen2x2 sur ce modèle.
Les résultats obtenus sont plutôt raccords avec ceux d’ATTO Disk Benchmark. En lecture séquentielle, on remarque un petit coup de moins bien à « seulement » 2,1 Go/s, mais en écriture séquentielle, nous sommes dans les clous à 1,8 Go/s. En lecture aléatoire, c’est moins impressionnant, mais on reste dans des valeurs correctes (53 Mo/s) par rapport à la concurrence et on profite de presque trois fois ce débit en écriture aléatoire (147 Mo/s).
Pour nos mesures en « usage pratique », nous avons toujours le même problème de pertes de captures. Sur notre illustration, en USB 3.2, on profite d’un déjà très correct 851 Mo/s de moyenne sur les multiples copies de notre fichier test de 200 Go via l’explorateur de Windows. En Thunderbolt 3, nous n’étions pas en mesure d’atteindre les mêmes débits que sur les benchs, mais les 1,2 Go/s mesurés sont déjà très corrects.
Comme nous le faisons sur les SSD NVMe conçus pour un usage interne, nous avons décidé de tester la gestion du cache. Nous employons donc comme à chaque fois le module d’écriture linéaire du logiciel AIDA64. Il vient écraser la partition actuellement présente pour saturer l’intégralité du SSD et retourner la moindre perte de débit : sur une unité de 4 To, le test est particulièrement long.
Quoique moins irrégulier que le test du Lexar Blaze SL660 réalisé il y a quelques jours, il est amusant de constater que l’on retrouve cette courbe en « dents de scie » synonyme de débits peu constants. On retiendra que ces résultats ne sont pas si mauvais et la régularité de ces dents de scie est assez remarquable. La moyenne des débits en écriture (525 Mo/s) est en revanche plus faible que sur les tests de copie simple.
Bien sûr, comme à chaque test, nous nous penchons sur l’échauffement d’un SSD qui peut compter sur un remarquable boîtier en aluminium brossé pour évacuer au plus vite la chaleur. Le résultat est effectivement à l’image de ce que nous remarquions au moment de tester le modèle de Lexar, peut-être même un peu plus efficace encore. Même en pleine charge, le XTRM-Q n’a jamais atteint les 55°C. Il est toutefois important de noter que nous avons réalisé ces tests AVEC le shockproof protector, limitant sans doute un petit peu l'évacuation de la chaleur.
Simple, mais très correct, le Rocket Control Panel
À la manière de nombreux constructeurs, Sabrent ne communique pas sur un éventuel logiciel pour aller avec son Rocket QTRM-Q. Il ne développe rien de spécifique et si vous souhaitez malgré tout utiliser un soft estampillé Sabrent, c’est vers l’interface dédiée aux SSD NVMe de la marque qu’il faut se tourner. Ainsi, le Rocket Control Panel et ses moins de 15 Mo permettent de parfaitement reconnaître le disque connecté en Thunderbolt / USB, mais aussi tous les autres SSD de la machine qu’ils soient internes ou externes, Sabrent ou non. Une polyvalence et une ouverture de bon aloi.
Pour le reste, c’est du grand classique. Les fonctions essentielles auxquelles on peut s’attendre sur un tel logiciel sont au menu avec les informations de bases et une espèce de « roue » pour rassembler tous les outils qu’a préparé Sabrent depuis le Sector Size Converter, pour basculer la taille des secteurs du disque de 4K vers 512e et inversement, jusqu’à la mise à jour du micrologiciel en passant par les infos S.M.A.R.T. On dispose aussi d’un suivi très précis de la température et même d’un petit logiciel de mesure des performances. Plutôt complet donc.
Sabrent Rocket XTRM-Q, l’avis de Clubic
À plus ou moins 700 euros, le XTRM-Q n’est évidemment pas un modèle de disque externe que l’on conseille à M. Tout-le-Monde. On le sait, les modèles de 4 To ne profitent du meilleur rapport capacité / prix et c’est encore pire sur les versions 8 To et 16 To imaginées par Sabrent. Pour autant, difficile de reprocher cette situation au fabricant américain : tous les SSD de plus 4 To et plus sont sensiblement plus onéreux.
De son côté, Sabrent a fait un remarquable travail pour nous assurer d’un modèle fiable, performant et compact. Dans un espace réduit, on peut stocker une masse de données et y accéder très simplement. L’existence d’un module, optionnel, pour rendre le produit encore plus résistant est une bonne chose, mais on regrette quelques loupés comme l'absence de l’USB 3.2 Gen2x2, du chiffrement AES 256-bit hardware ou d'une quelconque certification IP. Étrange vu la robustesse du produit.
- Capacité jusqu'à 16 To !
- Design presque parfait
- Protection caoutchouc en option
- Des câbles de bonne longueur
- Compatible USB / Thunderbolt
- Jusqu'à 5 ans de garantie
- La note devient salée
- Débits en USB 3.2 vs. Thunderbolt 3
- Aucune certification IP ?
- Pas de chiffrement AES 256-bit