En chute libre, le marché du disque dur ne semble toujours pas avoir touché le fond alors que les SSD gagnent partout du terrain.
Voilà une nouvelle qui n'en est pas vraiment une. Disons plutôt qu'il s'agit d'une confirmation de tendance, voire d'une accélération. Plus que jamais, le disque dur traditionnel – avec des plateaux et tout un tas de pièces mécaniques – est en perte de vitesse par rapport aux SSD.
Tous les secteurs, tous les fabricants concernés
Il y a encore quatre ou cinq ans, nous avions tendance à tempérer cette progression des SSD en précisant que sur le terrain de la capacité, le coût au gigaoctet du disque dur est largement favorable.
Cet état de fait se confirme encore aujourd'hui, mais il ne suffit plus alors que les capacités atteintes par les SSD « bon marché » permettent d'envisager sereinement à peu près tous les usages.
Les derniers chiffres publiés par Storage Newsletter ne laissent d'ailleurs guère de place à l'interprétation. Il ne s'agit encore que d'estimations, mais sur un an, la chute en volume s'établit entre 31 % et 35 %.
Les trois constructeurs sont touchés, mais Toshiba l'est plus encore que ses deux concurrents avec une baisse estimée entre 38,5 % et 42,8 % sur un an. Chez Western Digital, on parle de -31,4 % à -34,6 % et de -26,9 % à -29,7 % chez le numéro un du secteur, Seagate.
Au total, sur le seul second trimestre de l'année 2022, il se serait écoulé 45 millions de disques durs. Loin des 162 millions d'unités vendues sur le même trimestre de 2010, année record où un total de 651 millions de disques durs avaient trouvé preneur.
Si elle menace tous les segments du marché, à l'heure actuelle, la chute est surtout liée à la faible demande du secteur « mobile ». Les disques durs de 2,5 pouces ne semblent plus trouver de débouchés.
Source : Storage Newsletter