Kingston SSDNow V+ G2
Alors que l'américain Kingston s'était distingué en octobre dernier avec un SSD très bon marché et performant (voir Kingston SSDNow : le SSD à la portée de tous ?), le voilà de retour avec une nouvelle génération de SSD, les SSDNow V G2 et V+ G2. Des modèles que le constructeur promet encore plus performants grâce à un tout nouveau contrôleur.Après les premières séries V et V+ concoctées en partenariat avec Intel, Kingston s'apprête donc à renouveler sa gamme avec des SSD qui conserve les appellations V et V+. La première est destinée au grand-public quand la seconde est davantage orientée vers les professionnels et les utilisateurs exigeants. C'est cette dernière série que nous allons tester aujourd'hui, à travers un modèle de 128 Go. L'intérêt de ce produit réside dans le tout nouveau contrôleur utilisé par Kingston dans ses SSD : un modèle issu de chez Toshiba prend la place de celui d'Intel. Pourquoi un tel revirement de situation ? Quelles performances pour ce nouveau contrôleur ? Toutes les réponses dans les lignes qui suivent !
Du rififi avec Intel
Jusqu'à présent, les SSD de Kingston étaient des modèles Intel rebagdés. Même les derniers modèles en date, les SSDNow V et V+, étaient respectivement des X25-V et X25-M vendus par Kingston. En l'état ? Pas tout à fait... Car en dehors du logo, modifié pour l'occasion, un autre élément différenciait les produits Intel de ceux de Kingston : la fameuse fonction TRIM, absente du firmware des SSDNow et présente sur les X25. Pour rappel, cette fonction élaborée courant 2007 est censée répondre au problème de dégradation des performances des disques SSD en optimisant le processus de ré-allocation des blocs du disque.
Loué par de nombreux tests dont le nôtre, le Kingston V-Series était pourtant promis à un avenir très intéressant, du fait de son faible coût et de ses performances plus que correctes. Mais Intel n'a jamais voulu fournir de firmware TRIM à Kingston pour ses SSD, si bien que le constructeur américain a purement et simplement abandonné un produit pourtant prometteur, refusant de fournir à ses clients des disques sans la fonction TRIM. Les difficultés d'Intel à suivre les cadences de productions imposées par la demande ont probablement fini de consommer la rupture et poussé Kingston vers un nouveau partenaire.
Un nouveau partenaire : Toshiba
Nouveau venu dans le monde du SSD, Toshiba trouve ici une excellente occasion de faire ses armes auprès d'un constructeur aguerri et présent dans le monde entier. Comment ? En mettant au point des contrôleurs pour les SSD de seconde génération de Kingston. Ces contrôleurs, les Daikoku 2 (DKK2), sont évidemment compatibles avec une fonction TRIM d'autant plus indispensable que Windows 7 la gère nativement, ce qui n'était pas le cas des versions plus anciennes du système de Microsoft. Petit détail technique : là où le contrôleur Intel de l'ancienne version SSDNow V Series gérait la mémoire sur 5 canaux (contre 10 pour un X25-M, par exemple), le contrôleur de Toshiba travaille sur 4 canaux. Nous verrons si ses performances s'en ressentent. Exit en tout cas l'idée d'inclure le JMicron JM612 dans les SSD Kingston : après les déboires du JM602, JMicron semble avoir un peu de mal à retrouver du crédit auprès de certains constructeurs, malgré un contrôleur en nets progrès.
Au niveau de la mémoire utilisée par Kingston, difficile d'obtenir des informations précises de la part du constructeur : les fournisseurs sont multiples et les puces sont gravées en 43 nm. Toutes sont de type MLC, ce qui ne constitue pas une surprise. Les débits annoncés par Kingston sont pour l'heure inconnus, mais en recoupant diverses sources, on peut s'attendre à une réelle surprise : si le débit en lecture semble assez classique (230 Mo/s), le débit en écriture semble lui impressionnant, puisqu'on peut lire ça et là que les 150 Mo/s sont atteints ! Nous vérifierons les performances de ce SSD via quelques tests, synthétiques tout d'abord, puis applicatifs.
Un SSD seul ou vendu en kit
Ce SSD de 128 Go n'est pas le seul modèle de la série. Kingston commercialise en fait 4 SSDNow V+ G2, dont les tailles vont de 64 Go (pour un peu moins de 200 euros hors taxe) à 512 Go (pour une rondelette somme de 1166 euros hors taxe). Il est vendu seul ou accompagné d'un kit qui comprend un câble SATA, un connecteur d'alimentation Molex vers SATA, un adaptateur métallique vers un emplacement 3"1/2 et un logiciel permettant d'effectuer une migration de votre ancien disque dur vers le SSD de Kingston (basé sur le logiciel Acronis True Image). En plus de ces éléments déjà présents dans les kits fournis avec les premières générations, Kingston a ajouté un boîtier destiné à accueillir le SSD. Pour en faire un disque dur amovible ? Pourquoi pas, le SSD se prête bien à une utilisation nomade, de par sa légèreté, sa résistance au choc et ses dimensions réduites. Mais combien de personnes utilisent des racks amovibles avec leur SSD ? L'utilisation la plus probable est liée à la procédure de migration pour un ordinateur portable : placez votre SSD dans son boîtier, reliez-le en USB 2.0 à votre portable, effectuez la migration puis placez votre SSD dans votre portable.Tests synthétiques et pratiques
Que donne ce SSD face à un logiciel de test comme Everest ? Quels résultats dans des tests pratiques de transferts de données ? Vous trouverez des résultats chiffrés et comparés dans les pages suivantes :- Les tests synthétiques
- Les tests pratiques