Lexar n’oublie pas les SSD au format 2,5 pouces et a lancé il y a quelques semaines, la gamme NQ100 venue compléter les NS100 et NS200. L’objectif n’est pas ici de crever le plafond des performances, mais d’offrir une solution simple et économique. Pari tenu ?
- Prix plancher
- Trois ans de garantie
- Chauffe négligeable
- Logiciel SSD Dash en retrait
- Débits sous la limite du SATA III
- Endurance en écriture limitée
Sur Clubic, nous avons pris l’habitude de tester en majorité des SSD au format M.2 et à la norme NVMe. Ce sont les solutions les plus modernes et de plus en plus d’utilisateurs se tournent vers ce format… sans toutefois oublier complètement les « classiques » unités 2,5 pouces. Qu’il s’agisse de la remise à niveau d’une ancienne machine – pas forcément dotée en M.2 – ou d’augmenter un peu sa capacité de stockage, les 2,5 pouces disposent encore de quelques atouts, à commencer par un tarif souvent nettement inférieur à celui des disques M.2.
Fiche technique du Lexar NQ100
À l'heure où nous écrivons ces lignes, seules deux versions du NQ100 sont commercialisées : le modèle de 240 Go et celui de 480 Go. Lexar a toutefois évoqué la sortie prochaine d’une troisième capacité, le 960 Go. On note d’emblée qu’il n’est pas question de grimper au-delà, preuve de la volonté du fabricant de garder un petit prix.
Le Lexar NQ100, c’est :
- Format : 2,5 pouces
- Interface : SATA III (6 Gb/s)
- Contrôleur : inconnu
- Puces mémoire : Micron QLC NAND 3D sur 96 couches
- Capacité : 240 Go, 480 Go ou 960 Go
- Endurance annoncée en écriture : 84 To (version 240 Go), 168 To (version 480 Go) et 336 To (version 960 Go)
- Débits annoncés en lecture séquentielle : jusqu’à 550 Mo/s (toutes versions)
- Débits annoncés en écriture séquentielle : jusqu’à 500 Mo/s (toutes versions)
- Dimensions : 69,8 x 100,2 x 7 millimètres
- Poids : 34 grammes
- Température opérationnelle : entre 0°C et 70°C
- Logiciel : oui, Lexar SSD Dash
- Prise en charge du Trim : oui
- Garantie : 3 ans
- Prix et disponibilité : déjà disponible, à 39,99 € (version 240 Go) et 59,99 € (version 480 Go), la version 960 Go doit sortir prochainement
Sur Clubic, nous avons pour habitude de tester des SSD de plus grande capacité. Il n'est donc pas surprenant de retrouver une endurance en écriture plus faible sur ce Lexar NQ100. Elle reste toutefois dans des ordres de grandeur à peu près similaires à celle des SSD NVMe M.2 à mémoire QLC passés entre nos mains. Rien d’inquiétant donc, mais rien d'exaltant non plus.
Jusqu’à 1 Go de mémoire QLC
Esthétiquement parlant, il n’y a guère moyen de s’éterniser sur le design du NQ100. Il prend la forme d’un lecteur 2,5 pouces tout ce qu’il y a de plus standard et Lexar ne s’est laissé aller à aucune fantaisie. C’est un parallélépipède compact de 10 x 7 centimètres. On notera tout de même sa grande finesse (7 millimètres) sachant que certaines unités 2,5 pouces peuvent atteindre plus du double (15 mm) : une information utile s’il est question de l’installer au cœur d’un ordinateur portable ou dans un berceau spécifique.
Intégralement gris, le NQ100 reprend la même robe que le NS100 avec simplement une différence visuelle : les deux petits triangles gris qui « encadrent » le SSD passent maintenant au bleu pour identifier aisément les deux gammes de SSD. Sans surprise, on retrouve évidemment sur l’arrière du NQ100 les deux connecteurs indissociables de l’interface SATA : le connecteur d’alimentation et le connecteur réservé aux données. Enfin, sous le SSD, on peut remarquer la présence des quatre inévitables vis qui serviront à fixer l’unité à son support.
À l’intérieur de la bête, Lexar a intégré des puces mémoire de marque Micron. Il s’agit de QLC NAND 3D sur 96 couches et si ces termes ne vous parlent pas, sachez que la QLC – pour Quad Level Cell – est la mémoire la moins coûteuse actuellement disponible : elle stocke quatre bits par cellule ce qui entraîne mécaniquement une baisse des prix, mais aussi une baisse de l’endurance en écriture du produit qui n’est que de 168 To sur la version testée. Lexar souligne qu’en fonction des approvisionnements, il se réserve le droit de travailler avec d'autres fournisseurs.
Lexar qui ne communique d’ailleurs aucune information sur le contrôleur qu’il embarque sur son SSD se contentant d’indiquer qu’il travaille « avec des partenaires ». On s’en doute un petit peu. Hélas, même l’ouverture du SSD ne donne rien de plus puisque les puces sont toutes rebadgées Lexar. On ne peut d’ailleurs pas confirmer la provenance de la mémoire. On remarque seulement trois composants sur le PCB : aucune puce de DRAM n’est donc présente pour simplifier la tâche du contrôleur.
Débits en lecture / écriture et échauffement
Compte tenu des limitations imposées par l’interface SATA III, il n’était pas question de venir concurrencer même des SSD NVMe M.2 d’entrée de gamme. Rappelons que le SATA III plafonne théoriquement à 768 Mo/s et qu’en réalité, il ne faut pas espérer plus de 600 Mo/s.
Comme nous en avons l’habitude, nous débutons nos tests avec les relevés réalisés via ATTO Disk Benchmark qui se caractérise par son découpage des mesures en fonction de la taille des fichiers. Sur les plus gros fichiers, on voit que nous restons assez loin des débits maximums de l’interface SATA III et même des informations avancées par Lexar. Dans le meilleur des cas, on flirte avec les 390 Mo/s.
Sur les petits fichiers, les débits sont plus modestes encore, mais rien de catastrophique. C’est un problème sur l’immense majorité des disques et sur des fichiers de 512 octets, on ne parvient même pas aux 15 Mo/s en lecture. Les choses s’améliorent ensuite et dès que les fichiers atteignent 4 Ko, on se rapproche des 150 Mo/s en lecture.
Notre second logiciel de mesure, CrystalDiskMark, vient confirmer la plupart de ces informations et on note tout d’abord que la lecture séquentielle dépasse ici d’un cheveu les 400 Mo/s : on reste loin des 550 Mo/s évoqués par Lexar. Il en va plus ou moins de même en écriture séquentielle avec des débits tournant autour des 380 Mo/s.
En revanche, nous avons été agréablement surpris par le comportement du NQ100 en aléatoire : l’effondrement si souvent constaté reste limité. En écriture, nous gardons des débits « intéressants » de 90 Mo/s. Plus surprenant toutefois, le NQ100 ne nous chante pas la même chanson en lecture aléatoire : ses 40 Mo/s sont moins engageants.
Comme à chaque fois, nous enchaînons avec des mesures « pratiques », l’idée étant ici d’observer le comportement du disque au quotidien. Nous vous présentons un seul extrait de ces mesures : le résultat d’une « bête » copie de fichier. Nous prenons un fichier d’un peu plus de 200 Go et nous le copions via l’explorateur de notre Windows 10.
Vous ne tiendrez pas compte du départ « en fanfare » lié à la mise en cache système de notre fichier et observerez plutôt la remarquable stabilité sur environ 40% du transfert : jusqu’à 100 Go de copiés, les débits tournent autour des 340 Mo/s. Ensuite, hélas, les choses se gâtent avec une chute autour des 50 Mo/s. Les limites de la QLC ?
Nous terminons nos mesures de performances par un petit aparté sur la gestion du cache, un sujet devenu plus sensible avec le déploiement des mémoires TLC / QLC. Dans le cas du NQ100, le test de la copie de fichiers semble indiquer une bonne gestion du cache tant que les données ne dépassent pas les 100 Go. Nous avons voulu vérifier la chose avec le test d’écriture linéaire d’AIDA64.
Impitoyable, ce dernier présente bien des performances « dans les clous » sur le premier quart du disque avec plus ou moins 350-360 Mo/s. Ensuite, il montre le même « accident » que sur la copie de fichiers avec des débits qui chutent ici autour des 45 Mo/s. Heureusement, la copie de plus de 100 Go d’un seul tenant n’est pas l’usage « classique » d’un tel SSD.
Enfin, le dernier relevé effectué concerne comme toujours la température. Dans le cas d’un SSD NVMe au format M.2, c’est un sujet sensible. En revanche, avec un SSD 2,5 pouces, il n’y a jamais de problème et le NQ100 ne fait que confirmer la chose : avec simplement un boîtier correctement ventilé, nous obtenons 24°C au repos et un maximum de 43°C en pleine charge. Il n’y a donc aucun échauffement à craindre avec ce produit.
Lexar SSD Dash : un peu limité
Compte tenu du prix plancher pratiqué sur les SSD de la gamme NQ100, nous ne nous attendions pas à trouver grand-chose côté logiciel… et nous avons été agréablement surpris. Aucun logiciel pour cloner les disques ou en créer des images certes, mais Lexar propose tout de même SSD Dash.
Il s'agit d'un logiciel simple à l'interface claire. Il affiche les informations essentielles relatives aux SSD de la marque, et seulement eux. On y retrouve les données S.M.A.R.T., des précisions sur l’état de santé du SSD et sa température. En revanche, si la version du micrologiciel est affichée, il n’y a aucun module pour le mettre à jour et aucune précision directe sur le nombre d’octets déjà écrits. Dommage.
Lexar NQ100 : l’avis de Clubic
Si nous ne nous attendions pas un produit « renversant », on ne peut pas non plus dire que le NQ100 soit décevant. Lexar avait annoncé la couleur : il s’agit d’un SSD au format 2,5 pouces, de petite capacité et à petit prix. Un produit parfait pour une solution de mise à jour sur une machine un peu ancienne qu’il s’agisse d’un portable ou d’un PC de bureau.
Les performances sont en deçà de ce que Lexar annonce, mais rien de catastrophique. L’endurance en écriture est limitée, mais en rapport avec les capacités commercialisées par le fabricant et nous bénéficions d’un petit utilitaire pratique, quoique limité dans ses fonctions. On retiendra donc un prix qui rend la bête très accessible et une garantie de trois ans qui devrait rassurer de nombreux utilisateurs.
Produit dans la moyenne, le Lexar NQ100 n'impressionne pas par ses performances ou son originalité, mais il fait correctement le job. Son petit prix en fera une solution de mise à jour intéressante pour une ancienne machine ou un SSD d'appoint sur une plus récente.
- Prix plancher
- Trois ans de garantie
- Chauffe négligeable
- Logiciel SSD Dash en retrait
- Débits sous la limite du SATA III
- Endurance en écriture limitée