Pas de verbalisation automatique
Dans quelques jours, la ville de Toulouse fera un pas de plus sur le chemin de la vidéo-surveillance. Autrefois utilisée exclusivement pour dépêcher les équipes de police sur le terrain des infractions comme des agressions et disposer de preuves, la vidéo-surveillance sera désormais utilisée pour repérer des infractions au Code de la route. Un automobiliste garé sur une aire de livraison, un trottoir ou un passage piéton ne pourra plus espérer passer inaperçu. Toutefois, la municipalité exclut toute verbalisation automatique : il y aura toujours un policier qui regardera les images et décidera si infraction il y a.Un déploiement national ?
Ce système a-t-il des chances (ou des risques...) d'être généralisé sur le territoire français ? La réponse est certainement négative, du moins à court et moyen terme. La décision d'installer des caméras de vidéo-surveillance sur le territoire d'une commune revient au Conseil municipal. Beaucoup d'élus et de maires sont réfractaires à cette idée, ne souhaitant pas porter préjudice à la vie privée des habitants. De plus, au regard des contraintes législatives, la vidéo-surveillance est rarement efficace en France. En effet, la surveillance de domaines privés ne peut se faire sans l'accord des propriétaires. Autrement dit, même un mur d'une copropriété ne peut rentrer dans le champ de vision d'une caméra de surveillance municipale. Et observer une voie publique sans prendre en vue les bâtiments, cela peut être problématique.Voir aussi :