Le principal suspect encore en vie des attentats de Paris est actuellement en prison, à Fleury-Mérogis. Sa cellule est dotée de caméras, permettant aux services de l'établissement de surveiller Salah Abdeslam à toute heure. Un dispositif critiqué par l'avocat du suspect, Me Frank Berton.
Pourtant le système de vidéo-surveillance aurait bel et bien été validé par la Cnil, l'autorité en charge de la protection de la vie privée. Selon RTL, la présence de telles caméras 24h sur 24 en de telles situations aurait été autorisée suite à une décision prise le 20 mai dernier. Ce même principe serait d'ailleurs applicable pour les détenus dont la probabilité d'évasion ou de suicide est forte.
Toutefois, ce type de vidéo-surveillance devra demeurer exceptionnel. Seul le ministre de la Justice est apte à prendre cette décision, il devra motiver sa demande par écrit. Le dispositif sera ensuite applicable pendant une période de 3 mois renouvelable. Quant aux vidéos, elles pourront être conservées pour une durée d'un mois.
Le sujet de la vidéo-surveillance a été mis en avant suite à la première audition de Salah Abdeslam devant les magistrats français. Le 27 avril dernier, le suspect des attentats a été mis en examen malgré son refus de s'exprimer sur les faits. Il a par contre mis en avant ses conditions d'incarcération ainsi que la présence de caméras en continu dans sa cellule.
De son côté, Manuel Valls a tenu à rappeler ce week-end que la mesure de vidéo-surveillance serait maintenue. Le Premier ministre a expliqué que la demande de retrait de cette installation pouvait être assimilée à une forme de chantage.